PERSPECTIVESPourquoi la Côte d’Azur a raison de croire à une embellie économique

Economie: Pourquoi la Côte d’Azur a raison de croire (un peu) à une embellie

PERSPECTIVESLes indicateurs laissent espérer une «reprise» pour 2016 dans la région…
Un ouvrier du BTP travaille dans un immeuble en construction (Illustration)
Un ouvrier du BTP travaille dans un immeuble en construction (Illustration) - Philippe Huguen AFP
Fabien Binacchi

Fabien Binacchi

Après une année 2014 « noire », les acteurs de l’économie azuréenne ont des raisons d’espérer. Le bilan 2015, présenté ce jeudi, montre les signes timides d’une reprise.

Le chiffre d’affaires est en hausse très légère

Pour le président de la CCI Nice Côte d’Azur, il s’agit des « prémices de la reprise ». En 2015, le chiffre d’affaires des entreprises azuréennes a progressé de 1 % par rapport à 2014. « Cette amélioration est notamment visible dans l’industrie et dans la construction », dit Bernard Kleynhoff.

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Le nombre d’entreprises artisanales augmente partout… sauf à Cannes

Saint-Laurent-du-Var (+ ​3,6 ​ %), Cagnes-sur-Mer (+ ​2,3 ​ %) et Nice (+ 1,4 %) affichaient, en 2015, les plus fortes hausses de solde d’entreprises - les créations moins les radiations. Toutes les villes du littoral enregistrent ainsi une augmentation, sauf Cannes (- ​0,3 ​ %).

Les immatriculations d'entreprises progressent surtout dans les services (+ 28 ​ %), la production (+ 26 %), le bâtiment et l’alimentation (+ 20 %). « On est à 125 % de créations par rapport à 2014 », sourit Jean-Pierre Galvez, président de la délégation 06 de la Chambre des métiers et de l’artisanat Paca.

L’emploi se stabilise, mais l’intérim gagne du terrain

« Il y a du mieux chez les jeunes, c’est beaucoup moins bien pour les seniors, résume Laurence Chaleil, vice-présidente de l’Union pour les entreprises (UPE) 06. Au moins, le nombre de postes de salariés ne décroît plus. » En 2015, sur le front de l’emploi, la tendance était à la stabilisation (0 %).

L’intérim a en revanche progressé de 17 %, signe, selon Bernard Kleynhoff, d’un « manque certain de visibilité » pour les entrepreneurs.