Dans le département français où Aedes Albopictus est venu pointer le bout de ses ailes en premier (il a été repéré dès 2004 à Menton), la menace Zika est prise au sérieux. Le moustique tigre, bien installé dans les Alpes-Maritimes, est un des vecteurs du nouveau virus.

Soupçonné de provoquer de graves malformations congénitales, il se propage « de manière explosive » selon l’OMS. Mais pour le moment, sur la Côte d’Azur, pas question de s’alarmer.

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« On est tranquille jusqu’au mois de mai. Pour l’instant, le moustique hiberne », rassure Bernard Cadiou, chef de l’agence de l’Entente interdépartementale de démoustication 06.

Des campagnes de démoustication

« Le moment venu, si des cas importés de la maladie [contractés à l’étranger] sont confirmés dans les Alpes-Maritimes, nous lancerons des opérations de démoustication autour des lieux de résidence des personnes infectées, dit le responsable. Comme nous le faisons déjà pour la dengue et le chickungunya ».

Pour éviter que les tigres piquent les malades et propagent l’épidémie. En 2015 dans le département, 38 importations de ces deux maladies ont été signalées, donnant lieu à quatorze campagnes de pulvérisation.

Des procédures le plus souvent infaillibles. Un seul cas autochtone de dengue (attrapé sur place) avait été déclaré en 2010.

Plus difficile à diagnostiquer

« Le problème avec le Zika, c’est que pour 80 % des malades il n’y a pas de symptômes. Le virus peut facilement passer inaperçu, pointe le Dr Eric Cua, infectiologie au CHU de Nice. Nous risquons d’avoir plus de difficultés à diagnostiquer les cas et donc à les contenir. Mais il n’y a pas de quoi dramatiser. Le virus n’est présent dans le sang que pendant trois à cinq jours. Il faudrait donc que les malades soient infectés juste avant leur retour de l’étranger pour représenter un réel danger ».

« Le virus #zika se propage "de manière explosive" sur le continent américain, par @AFPgraphics #AFP pic.twitter.com/SBvm1T9GFw — Agence France-Presse (@afpfr) 30 Janvier 2016 »

Pour l’instant, le spécialiste recommande juste aux femmes enceintes de ne pas voyager dans les pays où l’épidémie fait rage, au Brésil notamment.