Il encourt une peine d’emprisonnement de trois ans et demi. Le garçon de 13 ans, soupçonné d’être l’auteur des tirs de plombs qui avaient blessé deux fillettes d’une école maternelle de l’Ariane, un quartier sensible de l’Est de Nice, a été mis en examen pour « violences volontaires ayant causé une incapacité totale de travail inférieure ou égale à 8 jours », a indiqué le procureur de la république de Nice à 20 Minutes.

Selon Jean-Michel Prêtre, trois circonstances aggravantes ont également été retenues : les faits ont été commis sur des enfants, dans une enceinte scolaire et avec une arme.

En liberté surveillée et placé dans un foyer

Le jeune adolescent avait été interpellé dimanche matin à son domicile où la police avait retrouvé et saisi un pistolet à plomb. En garde à vue, en présence de ses parents, il avait rapidement avoué être derrière ces tirs. Il a été présenté au parquet lundi matin et déféré devant un juge des enfants, qui a également décidé son placement au foyer de l’enfance des Alpes-Maritimes, a aussi précisé le procureur.

« Il est placé en liberté surveillée, avec un suivi assez serré. Une décision prise en lien avec le contexte familial, et parce qu’il est nécessaire de lui faire prendre de la distance avec les événements qui viennent de se dérouler, explique Jean-Michel Prêtre. Lui-même a été très choqué par ce qui s’est passé et qu’il dit ne pas avoir voulu. »

« C’était involontaire et accidentel », affirme son oncle

Les faits remontent à vendredi. Deux fillettes, âgées de quatre et cinq ans, se trouvaient dans la cour de l’école Les Mûriers, à la pause de midi, lorsqu’elles ont été touchées par des tirs de plombs. Blessées au cuir chevelu pour l’une et au dos pour la seconde, elles avaient toutes les deux été transportées à l’hôpital par précaution.

A l’école, où une cellule psychologique a été mise en place, la famille de l’auteur présumé des tirs est venue présenter ses excuses aux parents, lundi matin.

« On assure la responsabilité de ses actes, affirme Choukri, l’oncle de l’adolescent. Mais c’était involontaire et accidentel. Il visait un ballon jaune sur le toit d’un immeuble. Absolument pas les enfants surtout qu’il y avait ses cousins dans la cour. »

Le juge des enfants poursuit son enquête.