Tirs dans une école de Nice: La famille du tireur présumé vient s'excuser auprès des parents
FAIT DIVERS•La mère et l'oncle du garçon de 13 ans sont venus rencontrer le personnel enseignant et les parents d'élèves...Mathilde Frénois
«Je me suis mise à la place des parents. C’était la moindre des choses de venir. » Dans la salle de motricité de l’école Les Mûriers de Nice, Cynthia est venue porter ses excuses. Pas pour elle. Mais pour son fils de 13 ans qui aurait tiré des balles de plombs sur des élèves qui jouaient dans la cour de récréation. L’adolescent a été interpellé dimanche matin. Dans l’après-midi, il avouait les faits.
Vendredi dernier, pendant la pause méridienne, deux fillettes de quatre et cinq ans ont reçu des balles de plomb. L’une à la tête, l’autre dans le dos. Ce lundi matin, toutes deux étaient de retour dans leur classe. « Elle va bien, rassure Assma, la maman de l’une des écolières touchées par les tirs. Elle n’est pas traumatisée mais hier, elle ne dormait toujours pas à 23 h. Elle pense que c’est un pigeon qui lui a fait tomber un débris sur la tête. »
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Il y avait - M. Frénois/ANP/20 Minutes
« On assure la responsabilité de ses actes, affirme Choukri, l’oncle de l’adolescent en garde à vue depuis près de 24 h. Mais c’est un acte involontaire et accidentel. Il visait un ballon jaune sur le toit d’un immeuble. Absolument pas les enfants surtout qu’il y avait ses cousins dans la cour. »
Rassurer dans la sérénité
Des excuses bien accueillies mais difficilement compréhensibles pour les parents d’élèves. Alors, pour que la reprise des cours se passe bien, une cellule psychologique a été mise en place dans l’établissement.
Toute la matinée, Sandrine Orsatti, psychologue clinicienne de l’équipe mobile de sécurité du rectorat, passe dans les classes pour discuter « des événements » de la semaine passée. « Il faut rassurer les élèves et poursuivre dans ce climat de sérénité, explique-t-elle. Ils ne se sont rendu compte de rien et ont appris ce qui s’était passé dans les médias et en famille. Mais il n’y a pas plus d’inquiétude que ça de la part de ces enfants qui ont entre trois et cinq ans. »
L’école Les Mûriers est située au cœur de l’Ariane à Nice. - M. Frénois/ANP/20 Minutes
Confinement des enfants
Si les écoliers n’ont pas subi de choc psychologique après les tirs, c’est que le Plan particulier de mise en sûreté (PPMS) organisé par le personnel de l’établissement s’est passé dans le calme. « Quand l’on a trouvé des balles de plomb dans la cour, on a confiné les élèves, détaille Yannick Ausello, directeur de l’école Les Mûriers. On a tiré les rideaux et on a poursuivi les activités. Dans le même temps, la police, les pompiers et l’inspection d’académie ont été appelés. » Quelques semaines auparavant, un exercice de ce même type avait été mené dans l’école.
La cellule psychologique reste à l’école Les Mûriers ce lundi toute la journée. Elle reviendra en cas de besoin des élèves, mais aussi du personnel.