Alpes-Maritimes: Un couple libertin condamné pour sa consommation de «drogue du sexe»
JUSTICE•Deux cadres supérieurs mari et femme ont importé pour 11.000 euros de 3-MMC...Fabien Binacchi
Ils ne pouvaient plus se passer de cette « drogue du sexe ». Deux Azuréens mari et femme ont été condamnés à six et trois mois de prison avec sursis pour avoir fait importer de Chine et de Pologne du 3-MMC, un stupéfiant censé améliorer la libido, relève Nice-Matin.
Cadres supérieurs à l’allure impeccable, les deux quadragénaires de La-Roquette-sur-Siagne, près de Cannes, avaient ainsi dépensé plus de 11.000 euros en deux ans pour pimenter leur vie de couple. Libertins et « accros au sexe », selon leur propre confession, ces deux amateurs de sensations fortes avaient même installé une « chambre des délices » équipée de divers accessoires dans leur pavillon de l’Ouest des Alpes-Maritimes.
Dans « une logique de dépendance désagréable, dangereuse »
« C’est un couple très débridé sur le plan sexuel. Ce produit qui désinhibe complètement, permet d’aller très loin dans ses fantasmes », a expliqué Me Adrien Verrier. L’avocat des prévenus, cité par le quotidien régional, a également souligné la facilité avec laquelle le 3-MMC pouvait être acheté : « En trois clics sur un ordinateur, vous le commandez. Ils étaient entrés dans une logique de dépendance désagréable, dangereuse ».
Devant le tribunal correctionnel de Grasse, le père de famille n’a rien nié : « J’en avais toujours chez moi et au bureau ». L’homme conditionnait la fameuse poudre dans des gélules qu’il utilisait également comme « booster » dans son travail, selon le conseil.
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Démasqués lors d’un contrôle aléatoire de colis
Condamnés pour leur addiction, les deux époux devront également verser 9.000 euros d’amende et s’acquitter d’une amende douanière 8.250 euros. C’est une découverte de la douane nationale d’Evry-sur-Seine qui avait révélé l’affaire. Lors d’un contrôle aléatoire de colis, une mystérieuse poudre découverte dans un paquet destiné aux deux amoureux avait fini par levé le voile sur leurs habitudes aussi débridées qu’interdites. La 3-MMC, proche de la méphédrone, est en effet classée dans la catégorie des produits stupéfiants depuis juillet 2012.