JUSTICEAttentats à Paris: Assigné à résidence, un Niçois a du mal à comprendre les contraintes

Attentats à Paris: Assigné à résidence, un Niçois a du mal à comprendre les contraintes

JUSTICECette mesure concerne les Azuréens fichés pour radicalisation…
Mathilde Frénois

Mathilde Frénois

Depuis lundi, les journées d’Anis sont entrecoupées de passages au commissariat de Saint-Augustin, à Nice Ouest. Cet Azuréen fait l’objet d’une « fiche S ». Il est donc assigné à résidence, une mesure qu’il trouve trop stricte. Comme lui, partout en France, 104 personnes sont concernées.

« Je dois pointer trois fois par jour. Je n’ai pas le droit de sortir le soir, confie-t-il à Nice-Matin. Je suis routier. Je risque de perdre mon travail. Mon employeur m’a dit de trouver une solution. »

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« Qu’on m’explique en quoi je suis dangereux »

Anis se doutait qu’il était surveillé de près par les autorités. « Qu’on m’explique en quoi je suis dangereux, peste-t-il auprès du quotidien niçois. Je pratique ma religion à fond. Tout ce que je fais dans la vie, je le fais à fond. Mais ce n’est pas parce que je suis un salafiste que je suis un terroriste. »

Ces mesures qu’Anis juge sévères ont été mises en place après les attentats de Paris. Elles concernent « des individus qui font l’objet de l’attention particulière de nos services », a expliqué le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.