Elle a déjà fait le tour de France des médias et des réseaux sociaux. Un mois après le début de son affichage dans les rues de la cité des festivals, la campagne anti-incivilités de la ville de Cannes est aussi un succès sur le terrain, assure le directeur de la police municipale Yves Daros. Selon lui, habitants comme visiteurs commencent à être prévenus : se débarrasser d'un déchet, jeter un mégot ou uriner dans les rues de Cannes est passible d'une amende de 68 ou 180 € en cas de majoration. « On sent une amélioration », confirme celui qui chapeaute une brigade d'agents « unique en France » (autorisés à travailler en civil pour plus de discrétion), chargée de détecter les flagrances.

Plus de 600 PV dressés

Mais « pas de quoi s'arrêter là », poursuit le responsable, « c'est un travail sur la durée ». Dès mercredi, plus de 80 affiches supplémentaires seront placardées dans la ville pour rappeler la tolérance zéro instaurée depuis l'élection du maire David Lisnard (Les Républicains). « Nous avons dressé plus de 600 PV pour des jets de détritus sur la voie publique au cours des quatorze premiers mois du mandat, contre 6 par an auparavant, précise Yves Daros. Il y a eu aussi plus de 200 PV pour des mictions. »

Epaulés par le système de vidéosurveillance, une équipe de quatorze agents de la brigade de l'environnement quadrille actuellement la ville à la recherche des contrevenants. Le plan « été » de sécurité de la ville, qui sera défini cette semaine, pourrait encore renforcer ce dispositif.