Les breloques les plus luxueuses sont ciblées. Trois montres, d’une valeur comprise entre 23.000 et 100.000 euros, ont été dérobées pendant le mois de juin à Cannes, indique la police de la cité des festivals. Elle pointe du doigt la mafia napolitaine, que la justice à déjà suspecté lors de précédentes affaires, ces dernières années.

A chaque fois, les pièces d’horlogerie ont été arrachées directement aux poignets de leurs riches propriétaires. Dernier larcin en date, en fin de semaine dernière. Un touriste libanais s’est fait voler sa montre Audemars Piguet, sans s’en apercevoir, alors qu’il marchait sur la Croisette. Butin estimé à 50.000 euros. Dix jours plus tôt, un Français et un Libanais se faisaient aussi détrousser près des boutiques de luxe du célèbre boulevard. Ils se sont fait voler une Rolex à 23.000 euros ainsi qu’une Richard Mille à 100.000 euros.

Deux malfaiteurs italiens, identifiés, vont être jugés par défaut.

Le modus operandi de la Camorra

Le mode opératoire, bien rodé, fait penser à celui de la Camorra, la mafia napolitaine. Les malfrats travaillent en binôme et prennent la fuite à bord d’un scooter. Et si le propriétaire de la montre est au volant, ils peuvent donnent un coup dans le rétroviseur du véhicule pour que le conducteur sorte son bras afin de le redresser.

Le 1er mai dernier, déjà, un riche homme d’affaires russe s’était fait suivre à sa sortie d’un palace cannois, jusqu’au Cap-d’Antibes, où deux malfaiteurs lui dérobaient une montre Patek Philippe d’une valeur d’un million de dollars.

Un Napolitain, interpellé pour le même motif en flagrant délit à Nice il y a quelques semaines, a été placé en détention provisoire en attendant son procès le 13 juillet au tribunal correctionnel de Nice.