Nice: La personnalité des braqueurs de la bijouterie Unik passée au crible
JUSTICE•Troisième jour du procès devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes...Jean-alexis Gallien-lamarche
Jeudi, un enquêteur les définissait comme des «pieds nickelés». Ce lundi, la personnalité des quatre braqueurs de Thierry Unik, tué d’une balle en pleine tête, le 26 novembre 2011, dans son magasin de Cannes-la-Bocca, sera passée au crible au troisième jour d'un procès sous-tension devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes.
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La cour et les jurés examineront donc de plus près le portrait de ces quatre malfaiteurs, âgés de 24 à 44 ans, tous connus défavorablement de la police avant ce hold-up sanglant.
Des témoins entendus et la bande-vidéo visionnée
Jeudi dernier, à l’ouverture du procès, les accusés ont rapidement exprimé des regrets face à Michel Unik, le frère jumeau du bijoutier tué. Puis, plusieurs témoignages émouvants se sont succédé tout au long de la journée. Notamment celui de Yannick qui était en train de régler un achat au comptoir lorsque les braqueurs ont surgi. Il assure avoir vécu deux minutes «courtes et à la fois interminables» avant de raconter avoir vu la victime à terre «les yeux grands ouverts, agonisante».
La défense mise à mal
Puis, vendredi, la cour d’assises s’est penchée sur le déroulement précis de la scène mortelle et a visionné les enregistrements des caméras de vidéosurveillance. La thèse du tir accidentel, développée par les avocats des braqueurs, a notamment été mise à mal lors des deux premiers jours. «L’expertise balistique écarte cette hypothèse», a notamment déclaré Michèle Lys-Schall, la présidente de la cour d’assises.
Les quatre malfaiteurs comparaissent pour «vol avec violences ayant entraîné la mort» et «association de malfaiteurs». Ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité. Le procès devrait se terminer jeudi ou vendredi.