ANIMAUXVIDEO. Nice: L'oursonne polaire née à Marineland est sortie de sa tanière

VIDEO. Nice: L'oursonne polaire née à Marineland est sortie de sa tanière

ANIMAUXDepuis sa naissance, le 26 novembre, elle était protégée par sa mère à l'abri des regards...
Fabien Binacchi

Fabien Binacchi

Ses premiers pas sont hésitants et pour le moment elle ne s'éloigne pas trop de sa mère. La bébé oursonne polaire, née le 26 novembre dernier en captivité, au parc Marineland d'Antibes, est sortie pour la première fois de sa tanière ce lundi matin.

Cloîtrées depuis la naissance dans une petite salle de leur enclos, les deux ursidés ont ainsi pris le soleil, à la demande de Flocke, la maman. «Ça faisait quelques jours qu'elle nous montrait des signes. Ce matin, très tôt, elle a donné des coups sur la porte, raconte Manuel Garcia-Hartmann, le vétérinaire capacitaire des ours polaires à Marineland. Elle a dû estimer que le climat était propice et surtout que son bébé était assez mobile».



La petite pèse déjà 20 kg

Le spécialiste a profité de la manœuvre pour «bloquer l'oursonne pendant moins de 60 secondes pour vérifier que tout allait bien». L'occasion de déterminer son sexe, jusqu'alors inconnu, et d'effectuer la première pesée. A trois mois et demi, la petite boule de poil affiche déjà 20 kg sur la balance, loin encore des 300 kg de sa maman. «En tout cas, elle est en pleine forme, elle sait se défendre», s'amuse Manuel Garcia-Hartmann. Un concours sera organisé sur Facebook pour déterminer son prénom.

Depuis le 26 novembre, l'équipe du parc surveillait 24h/24, via des caméras thermiques et des micros installés dans la tanière, les premières semaines du bébé. «Nous avions peur que Flocke ne soit pas une bonne maman», relève le vétérinaire. Elle-même née an captivité en 2007 au zoo de Nuremberg (Allemagne), l'ourse polaire avait été rejetée par sa mère. «Elle n'avait pas vécu ce rapport-là. Au final, elle est super dans ce rôle. Elle est douce et câline, elle a un instinct protecteur très important», se rassure le scientifique.

Elle va tout faire comme maman

Maintenant, l'heure est à l'apprentissage pour la petite oursonne. «Elle va faire un copier-coller du comportement de sa maman. Elle sera allaitée pendant 1 an et demi à 2 ans et mangera progressivement la même chose que Flocke», explique également Manuel Garcia-Hartmann. De la viande et du poisson donc, mais aussi des légumes même et notamment des tomates et des poivrons, dont raffole l'ourse blanche.

Raspoutine, le papa, restera à l'écart dans une autre partie de l'enclos au moins pendant deux ans, «les petits oursons représentant des proies pour eux», explique le vétérinaire.

Cette naissance est une première pour Marineland, qui avait déjà été le théâtre de la venue au monde d'orques, de requins, d'otaries ou encore de tortues Caouanne. Elle a été rendue possible grâce à l'European association of zoos and aquaria, dans le cadre de l'European endangered species program (programme européen d'élevage pour la sauvegarde d'une espèce), précise le centre marin d'Antibes. «La reproduction des ours polaires est un enjeu essentiel pour le parc, et leur préservation. Ils sont les ambassadeurs d’une espèce très menacée par le réchauffement climatique mondial et la fonte de la banquise qui impacte leur écosystème», rappelle Marineland.