La soirée promet d’être survoltée. «Lou Queernaval» se déroulera avec chars, danseurs et musique ce vendredi soir sur la place Masséna de Nice. Jean-Louis Longo, coprésident du Comité d’organisation détaille à 20 Minutes la genèse de cet événement gratuit et ouvert à tous qui se revendique «premier carnaval gay de France».

Comment a germé l’idée d’un carnaval gay à Nice ?

Nous y avons pensé la première fois voilà quatre ans. En tant que président de l’association Aglae (Association gay et lesbienne azuréenne d’expression), j’ai longuement travaillé avec d’autres structures et l’office de tourisme et de congrès de Nice pour que la ville obtienne un label «gay friendly» international. On s’est alors dit: pourquoi ne pas lancer une parade LGBT (lesbiennes, gay, bi et trans) dans le carnaval. Il y a deux ans, nous avons du coup créé avec trois autres associations une structure dédiée à l’organisation de «Lou Queernaval».

Comment s’est déroulée la mise en place ?

Nous avons une convention officielle avec l’office de tourisme qui met à notre disposition l’infrastructure du carnaval (tribunes, son, place Masséna, sécurité, etc.). De notre côté, nous avons lancé une souscription et sollicité des commerçants pour faire fabriquer cinq chars par des carnavaliers, sur le thème de la musique. Des établissements comme le Negresco, l’hôtel Le Méridien ou même le Petit train nous ont soutenus financièrement. Ces chars feront tout de même entre 4 et 6 mètres de haut !

Comment cela va-t-il se dérouler ?

C’est un show de deux heures qui regroupera danseurs, musiciens, batucada... autour de nos chars. L’accès est gratuit et libre pour tous, pour les tribunes comme pour les promenoirs, et toutes les personnes déguisées pourront intégrer la parade. Le coup d’envoi fera frissonner, et sera donné à 21h pile. Je conseille donc d’arriver en avance.

Est-ce une gay pride bis ?

Pas du tout! La marche des fiertés, dont je suis également l’un des organisateurs, est une manifestation déclarée à la préfecture, un événement revendicatif. Lou Queernaval sera une fête populaire, une grande parade pour tous. Il va y avoir un monde fou, on attend de 18.000 à 20.000 personnes!

Quel est votre avis sur la pétition lancée par des conseillers municipaux d’opposition niçois demandant l’annulation de cet événement?

Cela m’a semblé être avant tout une démarche politique. On en parlé deux jours et puis on est passé à autre chose. Le maire de Nice [Christian Estrosi, UMP] nous a réaffirmé son soutien et des élus seront d’ailleurs présents ce vendredi soir pour le coup d’envoi.