Il n'en démord pas. Après avoir organisé un référendum, qui avait mobilisé 36.192 Niçois, dont 97,4% opposés à la privatisation de l'aéroport, Christian Estrosi lance une nouvelle offensive contre le projet prévu par la loi Macron. Avec le site aeroports-imprivatisables.fr, créé lundi, il va même plus loin, en proposant une pétition contre la cession au privé de la plateforme niçoise, mais aussi des aéroports de Lyon et Toulouse. «Le gouvernement cherche à payer ses dettes en vendant notre patrimoine», dénonce le maire de Nice.

Préférence locale

Christian Estrosi aurait pourtant déjà obtenu des garanties que l'ouverture du capital de l'aéroport de Nice serait réservée à des investisseurs locaux. Selon son entourage, l'élu UMP en a reçu l'assurance du président de la République, à l'occasion d'une réception de tous les présidents de métropole, à l'Elysée la semaine dernière. Pour le convaincre, Christian Estrosi aurait présenté un projet permettant la cession des 60% des parts de l'Etat à des capitaux locaux, indique-t-on encore dans l'entourage du maire de Nice.

Au lendemain de la consultation locale, organisée jeudi dernier par Christian Estrosi, le porte-parole du gouvernement avait indiqué que l'entrée de nouveaux capitaux «ne change pas, au bout, la maîtrise de l'outil public qu'est celui d'un aéroport». «C'est permettre à des investisseurs de financer et d'investir pour développer. Il n'y a pas de privatisation, ce n'est pas comme si on disait: dans cet aéroport de manière définitive, le pouvoir va être donné à d'autres», avait également développé Stéphane Le Foll.