Christian Estrosi a lancé un référendum pour l'aéroport, ils veulent le leur pour le tram. Les opposants au tracé de la ligne 2 du tramway de Nice se sont rassemblés mercredi place Garibaldi pour réclamer une consultation des Niçois. «Nous voulons que le maire consulte les citoyens sur des projets qui les concernent», argumente Patrice Benoît, membre du «comité contre le tunnel du tramway».

Le petit groupe -ils n'étaient que sept- soutient la construction d'une deuxième ligne. C'est la portion souterraine du parcours qu'ils dénoncent. «Le tunnel induit un surcoût d'un demi-milliard d'euros», estime Patrice Benoît.

«On n'a pas la garantie que le sol résistera»

À cela s'ajouteraient les risques archéologiques, selon lui. Il explique que la structure du sol niçois ne serait pas adaptée pour creuser en dessous des immeubles. «On n'a pas la garantie que le sol résistera. Les possibles retards et sinistres pourraient engendrer des coûts supplémentaires. C'est un risque financier qui pèsera sur les générations futures», assure-t-il.

«Nous avons identifié les risques et tout est prévu pour que l’on puisse conduire ce chantier sans danger pour la population, avait fait savoir le premier adjoint au maire de Nice Philippe Pradal. Les derniers sondages n’ont pas décelé de nouveaux aléas.»

Une «résistance symbolique»

Parmi la dizaine de manifestants, Jean-Christophe Santoni, candidat aux prochaines élections départementales dans le canton Nice 1, fait dans la «résistance symbolique». «Je crains que le boulevard Victor-Hugo soit défiguré par les bouches de métro. Ce boulevard, c'est nos Champs-Élysées à nous», argumente-t-il.

Les travaux préparatoires du tramway ont déjà débuté. Mais cela ne freine pas les ardeurs du comité. «La chenille n'a pas encore creusé le sol. Il est encore temps d'annuler les contrats, et cela coûtera toujours moins cher que la réalisation de ce projet fou», prétend Patrice Benoît. Au moment du lancement des premiers travaux, le maire UMP Christian Estrosi avait indiqué: «Les travaux sont partis et même les votations citoyennes et les pétitions n'y changeront rien».