L'homme, qui avait crié «100% Kouachi» devant un bureau de police de l’Ariane, un quartier sensible de l'Est de Nice, vendredi, devait être jugé en comparution immédiate pour «apologie d’actes de terrorisme» ce lundi après-midi. Son avocat a demandé à repousser l'audience. Dans l'attente, il a été placé en détention provisoire.

Alors qu'il se trouvait à bord d'une voiture passée à deux reprises devant le commissariat, l'homme avait ainsi fait référence aux deux frères responsables de l’attentat contre Charlie Hebdo, mercredi dernier, effectuant également un geste outrancier en direction des policiers en faction. Interpellé, il avait été placé en garde à vue avant d'être déféré devant un juge niçois.

Une peine pouvant aller jusqu'à sept ans de prison

Une deuxième affaire devait être jugée dans la journée, en Alsace. Un homme de 30 ans, soupçonné d'avoir fait l'apologie de l'attentat contre Charlie Hebdo sur Facebook en publiant une photo montrant une kalachnikov, a également été placé en détention provisoire par le tribunal correctionnel de Strasbourg, après qu'il ait demandé le renvoi de l'affaire.

Ils encourent des peines pouvant aller jusqu'à sept ans de prison. Selon l'article 421-2-5 du Code pénal, «le fait de provoquer directement à des actes de terrorisme ou de faire publiquement l'apologie de ces actes est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende.» Et davantage si ça passe par Internet. «Les peines sont portées à sept ans d'emprisonnement et à 100.000 euros d'amende lorsque les faits ont été commis en utilisant un service de communication au public en ligne», d'après les textes.