Des maraîchers azuréens au bord de la crise de nerfs
AGRICULTURE Les intempéries de novembre ont ravagé plusieurs récoltesJean-Alexis Gallien-Lamarche
Ils ont tout perdu... ou presque. Victimes des fortes intempéries de novembre, les agriculteurs azuréens n'en reviennent toujours pas. S'ils se disent inquiets pour la suite, certains paysans locaux sont au bord de la crise de nerfs. Car les pluies diluviennes pourraient conduire les paysans locaux à battre des records de perte. « C'est un mois de novembre exceptionnellement difficile, souffle Patrick Calonico, horticulteur dans la Plaine du Var. J'ai perdu au moins deux tiers de ma production et je suis encore en train de nettoyer des plantes après les pluies du 4 et 5 novembre... »
Des paysans exaspérés
« Les pertes vont de 10 % à plus de 80 % de la récolte pour certains oléiculteurs qui ont vraiment souffert », estime Philippe Pérot, chargé de mission économique à la chambre d'agriculture des Alpes-Maritimes. Pour l'exploitation des Bernabei, sur la commune de Saint-Jeannet, les pertes se chiffrent autour de 30 000 €. « Ça a été très violent pour nous. Nous avons perdu tous nos plans de salades, cébettes, épinards... », déplore Laëtitia Bernardei. Pour l'instant, une trentaine de dossiers pour une éventuelle reconnaissance de « calamité agricole » sont arrivés sur le bureau de la chambre d'agriculture. « Et les pertes vont se chiffrer au delà de 40 000 € pour certains », souffle Philippe Pérot. « J'ai encore cinq centimètres d'eau qui stagnent sur mon terrain. On attend que ça sèche mais pendant ce temps on ne peut pas travailler », soupire Julien Rostan, maraîcher à Cannes-la-Bocca.