Ce que l'intercommunalité va changer pour l'Ouest
Collectivités Le premier conseil communautaire s'est réuni jeudiFabien Binacchi
Les bancs du mariage publiés, il a pu être consommé. L'union - dans la douleur - de Cannes, Le Cannet, Mandelieu, Mougins et Théoule au sein d'une intercommunalité, a été officialisée, jeudi. Rendue obligatoire par la loi, cette nouvelle communauté d'agglomération des Pays de Lérins (CAPL) s'est réunie pour la première fois à Cannes. Une séance mouvementée, marquée par l'absence de Michèle Tabarot, la maire du Cannet. Mais concrètement, qu'est-ce que cette CAPL va changer pour les communes concernées ? Réponses.
De grands projets. « Le but d'une»interco«, c'est de pouvoir monter des projets à une plus large échelle, et donc en levant plus d'argent », éclaire David Huron, directeur du Master 2 management public à l'université de Nice. La CAPL s'est positionnée pour la mise en place de nouvelles lignes de bus et le développement d'une « créative vallée » autour du tourisme, du nautisme, des industries, des énergies, de l'agriculture et de l'université.
Des élus à double casquette. Au total, 62 « conseillers communautaires », élus municipaux, forment l'assemblée. Parmi eux, un président, le maire de Cannes Bernard Brochand, et cinq vice-présidents ont été élus, jeudi… jusqu'au 30 mars. Car pour la première fois, les scrutins municipaux détermineront aussi les membres des communautés d'agglomération.
La fiscalité en question. Avec cette nouvelle intercommunalité, les taxes vont-elles augmenter ? « Les taux ne vont pas forcément bouger dès la première année, relève David Huron. Ils dépendront du calendrier des transferts de compétences [certaines prérogatives des mairies devenant celles de la CAPL], et surtout des choix politiques ». Jeudi, le président nouvellement élu Bernard Brochand a en tout cas promis qu'il n'y aura « pas de hausse des impôts », grâce à « des frais de fonctionnement maîtrisés ».