Le programme Ipergay en quête de testeurs azuréens

Le programme Ipergay en quête de testeurs azuréens

SANTé Le CHU de Nice participe à un essai de prévention du virus du sida
Jean-Alexis Gallien-Lamarche

Jean-Alexis Gallien-Lamarche


Ce traitement expérimental, visant à réduire les risques de contracter le VIH, manque de volontaires. Le CHU de Nice vient de lancer un appel. Il est ainsi l'un des cinq sites, avec Paris, Lille, Nantes et Lyon, choisis pour tester le dispositif « Ipergay » (Intervention préventive de l'exposition aux risques avec et pour les gays). Un programme lancé par l'Agence nationale de recherche sur le sida pour connaître l'efficacité du Truvada, un médicament qui permettrait de prévenir la contamination par le VIH. Et dont les utilisateurs seraient les « populations à risques », principalement des gays séronégatifs.



« Ce ne sont pas des cobayes »



Concrètement, les volontaires doivent prendre des cachets de Truvada ou un placebo avant et après chaque rapport sexuel. « Ils bénéficient aussi d'un suivi complet avec des consultations médicale, vaccinations, préservatifs à volonté... », complète Vincent Pechenot, accompagnateur. Le chiffre exact de testeurs déjà recrutés reste secret mais un peu moins de cinquante personnes seraient suivies par deux médecins et un infirmier. « Au travers du tissu associatif et militant gay, nous recherchons des participants », explique Vincent L'essai qui a fait l'objet d'attaques de plusieurs médecins reste, selon lui, « un vrai espoir ». « Ce ne sont pas des cobayes », s'insurge-t-il. « Nous parlons de stratégie pour réduire les risques. A aucun moment, nous n'insistons pour que les patients ne portent pas de préservatif », se défend Thomas Cepitelli, un autre accompagnateur du programme.

■ Chiffres alarmants

En région Paca, l'année 2012 a connu une augmentation des découvertes de séropositivité (544) Les Alpes-Maritimes sont aussi le département le plus touché de la région et le troisième de France.