L'audacieux envol de Griefjoy
musique En tournée jusqu'à la fin de l'année, les quatre Niçois ont sorti leur premier album lundiMarie Veronesi
C'est l'une des perles de cette rentrée musicale. Griefjoy, le premier album du groupe niçois éponyme, est sorti ce lundi. Un mélange subtil de pop rock aux fortes influences électro et jazz. Les ex-Quadricolor (lire encadré) livrent ici un ensemble ambitieux de dix chansons pour le moins entêtantes. « Griefjoy, c'est l'envie de laisser une empreinte dans le monde de la musique, d'où la pochette de l'album avec une gravure sur le bronze », explique David Spinelli, le bassiste du groupe, signataire du label Arista chez Sony Music.
De la douleur à la joie
Ce n'est certainement pas un hasard si les quatre copains du lycée Massena ont choisi de se réunir sous le nom de « Griefjoy », l'association de « douleur » et « joie » en anglais. « Notre but, c'est de faire danser les gens, tout en leur faisant ressentir des émotions. Les faire passer des deux extrêmes, du chagrin à la joie, en un même morceau », détaille David Spinelli. Et pour ça, Griefjoy peut miser sur le piano et le chant de Guillaume Ferran, les accords de guitare de Billy Sueiro et la batterie de Romain Chazaut. Côté composition, « Guillaume vient avec la base du morceau jouée au piano et on construit peu à peu le reste en répet' », raconte le bassiste. Leurs chansons - dont les paroles sont écrites par un cinquième homme, Sylvain Autran- évoquent des histoires personnelles, leurs angoisses surtout. « 'People Screwed Up', la cinquième chanson de notre album, évoque par exemple la peur de perdre quelqu'un et de ne plus jamais le revoir », glisse David Spinelli. En tournée jusqu'à décembre pour une quinzaine de dates, Griefjoy a mûri, et ne compte pas changer d'identité de sitôt.