Sur les galets... la fronde
Littoral Les professionnels du département lancent plusieurs motions contre le « décret plage »Fabien Binacchi
Les plagistes azuréens ont décidé de faire bloc. Leur cible ? Le « décret plage », un texte de 2006 qui prévoit, dans les grandes lignes, que les plages privées ne doivent pas excéder 20 % du littoral et que leurs installations doivent être démontées l'hiver. « Rien qu'à Nice, avec la baisse de l'activité, 45 emplois seraient détruits. Du côté de Cannes, on parle de 150 à 200 postes et de huit établissements carrément supprimés », lançait lundi, depuis son Blue Beach niçois, René Colomban. Entouré des représentants de la chambre de commerce, de l'hôtellerie et de la restauration, le président de la Fédération nationale des plages restaurants a détaillé par le biais de son avocate le contenu de trois motions transmises aux ministres délégués à la Mer et au Commerce. « Il faut que les choses soient décidées au cas par cas, avance Me Géneviève Rebufat-Frilet. Les plages spécifiques, pour leur aspect patrimonial par exemple, doivent être maintenues en l'état. Il faudrait aussi pouvoir distinguer celles qui devraient être démontées, parce qu'elles sont trop exposées aux coups de mer, et celle qui peuvent rester en place pendant l'hiver. »
Déjà appliqué à Cannes
Le décret prévoit en effet la démolition de toutes les plages en dur. Le béton doit laisser sa place, à chaque renouvellement de concession, à des structures modulables. A Cannes, les appels d'offres ont déjà été lancés pour les plages du Midi alors que celles de la Croisette ne seront concernées qu'en 2017. Du côté de la promenade des Anglais, c'est en 2020 que seront attribuées de nouvelles délégations de service public. Mais avant cela, les plagistes espèrent bien pouvoir faire entendre leur voix.