En campagne « anti-faux »

En campagne « anti-faux »

ÉCONOMIE En six mois, les douaniers ont saisi 82 000 objets contrefaits
Fabien Binacchi

Fabien Binacchi


Des sacs, d'autres articles de mode et de plus en plus de médicaments. Le butin des « faux » saisis en 2013 par les douaniers du département atteint déjà les 82 000 objets. « On les récupère dans des poids lourds qui transitent entre l'Espagne et l'Italie. Et aussi parmi le fret express (envois postaux) », expliquait mercredi Marie-Catherine Kuntz-Pinguet, alors que la ville de Cannes et l'Union des fabricants (Unifab) lançaient leur 10e campagne estivale de prévention anti-contrefaçons.



Produits « dangereux »



La chef du pôle orientation des contrôles à la douane des Alpes-Maritimes note particulièrement une hausse du nombre de produits médicaux saisis. « Certains utilisent frauduleusement le nom des laboratoires et d'autres n'ont pas l'autorisation de mise sur le marché », précise-t-elle.

« Souvent, ce sont des placebos. D'autres fois, ils contiennent carrément d'autres substances. Les utiliser peut s'avérer très grave », insiste le député-maire de Cannes, Bernard Brochand, par ailleurs président du Comité national anti-contrefaçon. L'Unifab martèle aussi que ce sont tous les faux qui peuvent représenter un vrai danger. « La santé publique est menacée par ces produits qui ne respectent aucune norme », avance l'organisme, qui établit à 6 milliards d'euros l'impact annuel de la contrefaçon sur les entreprises françaises. Alors durant tout l'été, l'Unifab distribuera plus de 100 000 tracts sur les plages (et notamment à Cannes, Nice et Antibes) pour alerter les consommateurs et les inviter à préférer le vrai.