Bras de fer aux Arboras

Bras de fer aux Arboras

GENS DU VOYAGE La municipalité veut voir partir les caravanes
Fabien Binacchi

Fabien Binacchi


Mêlée ouverte entre Christian Estrosi et les gens du voyage. Dans la nuit de samedi à dimanche, comme en juin 2012, une centaine de caravanes ont pris possession de la pelouse du stade des Arboras, dans l'Ouest niçois. Les membres d'une communauté évangélique ont ainsi fait sauter les cadenas du terrain de rugby de la plaine du Var. Une occupation « illégale » selon le maire UMP de Nice, qui demandait leur départ, dès dimanche matin. « Je ne transigerai pas avec ces personnes qui agissent avec violence, qui entrent par effraction et spolient des terrains », a réagi Christian Estrosi.



Ultimatum



« Il n'y a pas d'aire de grands passages ici, pestait ce dimanche, sur place, l'un des membres de la communauté. On est entrés illégalement, c'est vrai, mais il n'y a pas de terrain, et la ville aussi est hors la loi ! » Faux, rétorque la municipalité. « Nice est en conformité. [La ville dispose] d'une aire d'accueil des gens du voyage. Cette structure accueille 100 emplacements, dont une cinquantaine est libre. Les aires de grands passages dépendant du schéma départemental, elles doivent être établies par l'Etat au niveau du département. » Le maire a ainsi lancé un ultimatum aux gens du voyage, priés de quitter les lieux dimanche avant 18 h. Sans quoi il promettait « de tout mettre en œuvre », évoquant une surveillance de la police municipale 24 h/24 et la mise en place de caméras nomades. Pas décidés à partir, les membres de la communauté ont même bloqué la route de Grenoble, quelques minutes, dans l'après-midi.