Le Ridant revient sur les marchés

Le Ridant revient sur les marchés

Législatives Deux candidats atypiques s'affrontent à droite, dans la circonscription d'Ayrault
Guillaume Frouin

Guillaume Frouin

Sa personnalité, fantasque et gouailleuse, détonne face à celui qu'elle appelle le « grand méchant mou ». Annick Le Ridant (UMP) veut en faire son principal « atout » face à Jean-Marc Ayrault, qui brigue dimanche un sixième mandat de député dans la troisième circonscription de Loire-Atlantique (Nantes ouest). Crêpière à Talensac pendant vingt-six ans, la candidate n'hésite ainsi pas à appeler « Mimi » ou « Mon p'tit cœur » les inconnus qu'elle harangue lors des tournois de foot ou des kermesses.

Elle se rêve en Hollande de droite
Les deux s'étaient déjà opposés l'an passé, après que la mairie de Nantes a refusé d'éponger le déficit du comité des fêtes, présidé par Annick Le Ridant. Leur bras de fer avait conduit à l'annulation du carnaval 2011, une première depuis la Seconde Guerre mondiale. « Ce bras de fer a été positif, pense l'épouse de l'ex-député UMP Jean-Pierre Le Ridant. Il m'a fait comprendre que je pouvais entrer dans l'arène politique : j'ai eu la force et l'intelligence politique de le mettre en difficulté. » Annick Le Ridant se rêve, ainsi, en « Hollande de droite ». « Il a réussi à s'imposer en Corrèze, dans le fief de Jacques Chirac », explique l'intéressée... qui a déjà prévu de se présenter aux municipales de 2014 à Couëron. Son maire est Jean-Pierre Fougerat, l'actuel suppléant de Jean-Marc Ayrault.