La folle journée vue de l'étranger
Culture La pianiste Etsuko Hirose et le chef Okko Kamu partagent leur vision de l'événementJulien Ropert
Pologne, Espagne, Japon, la Folle journée s'exporte depuis plusieurs années maintenant. Mais la manifestation originelle garde pour les artistes étrangers une saveur toute particulière. « Je connais la Folle Journée depuis ses débuts, avoue le chef finlandais Okko Kamu. Mais je n'avais jusqu'à présent jamais eu l'opportunité de venir. C'est un concept brillant. J'attendais vraiment de pouvoir venir y jouer. » La pianiste japonaise Etsuko Hirose en est, elle, à sa troisième visite. « C'est vraiment un moment spécial pour moi. Cela me permet de voir beaucoup d'artistes, dont certains que j'admire énormément. » Et ce même si l'agenda des musiciens est particulièrement chargé. « Entre nos concerts et les répétitions, nous n'avons pas beaucoup de temps pour voir des concerts ou d'autres artistes », indique Okko Kamu. »
Seule compte la musique
Pas le temps, donc, de faire du tourisme. Etsuko Hirose avoue d'ailleurs ne connaître de Nantes que l'hôtel, la Cité des Congrès et... « la Fnac, où j'ai fait un showcase l'an dernier. » Seule compte la musique, et l'œuvre d'œcuménisme que permet la manifestation. « La Folle Journée permet à des gens qui ne sont pas habitués à la musique classique de la découvrir, souligne la pianiste. Il y a beaucoup d'enfants, de jeune public. Et ils reçoivent la musique avec beaucoup d'attention, de curiosité. En tant qu'artiste, je le ressens fortement. » On appelle ça l'écoute à la nantaise.