La garde-à-vue de Gilles Patron, partie civile dans l’enquête sur la mort de Laëtitia Perrais, a été levée ce mercredi soir. Le père de la famille d’accueil de l’adolescente tuée par Tony Meilhon près de Pornic (Loire-Atlantique), qui a été incarcéré depuis pour le viol de sa sœur jumelle Jessica, était entendu pour de simples «vérifications» de son emploi du temps la nuit du drame.

«Il n’y a pas de charges retenues en l’état, malgré des explications considérées comme peu satisfaisantes par les enquêteurs», a indiqué le procureur de la République de Nantes, Xavier Ronsin. Gilles Patron a réintégré la maison d’arrêt de Nantes, où il est incarcéré depuis août pour le viol de la sœur jumelle de Laëtitia.

«Les juges d’instruction voulaient savoir ce qu’il a fait quand il a entendu les portières claquer, par exemple, afin que le dossier soit nickel avant de partir aux assises», explique-t-on au parquet. De simples «actes de procédure», donc, pour un procès où seul Tony Meilhon devrait comparaître dans le box des accusés.

«Ces investigations, qui peuvent paraître tardives, sont tout à fait opportunes», considère Pascal Rouiller, avocat de la famille Patron. «Elles permettent de réaffirmer la sincérité et l’authenticité de ses déclarations quant à l’enlèvement qui a précédé le calvaire de Laëtitia, mais encore de faire taire les calomnies odieuses dont il a pu faire l’objet.» «Nous espérons que le traitement qui lui est réservé, avec la publicité qui l’accompagne, était bien indispensable et juridiquement fondé, car c’est le plus sûr moyen de désespérer définitivement un homme anéanti», soupire de son côté Thierry Fillion, l’avocat de Gilles Patron.