Elle avait été contruite il y a tout juste un an, sur le parvis des ex-chantiers navals de Nantes, à partir de 25 tonnes de détritus (palettes, journaux...). La « Villa Déchets » est désormais réimplantée dans « l'éco-quartier » de la Bottière-Chénaie, où des « éoliennes hydrauliques » arrosent une trentaine de potagers familiaux. Reste que cette « œuvre culturelle » n'est pas si écologique que ça. Toutes proportions gardées, son chantier - qui a mobilisé 2500 bénévoles et treize salariés pendant vingt-cinq jours - a en effet généré « presque deux fois plus d'émissions de CO2 qu'une maison traditionnelle », selon les calculs de Jean-François Baudet, responsable d'une société spécialisée dans les « bilans carbone ».

Les réservations sont ouvertes
« La morale de l'histoire, c'est qu'on ne peut pas fabriquer de maison à partir de déchets », retient Frédéric Tabary, l'architecte d'intérieur à l'origine du projet. « Il faut donc absolument que chacun réduise sa production de déchets en amont, en commençant par exemple à ne plus prendre de sacs plastique à la pharmacie ou à la Fnac. »
En attendant, sa « Villa » ne va partir tout de suite à la déchetterie. Les curieux peuvent déjà y réserver leur nuit (pour « moins de 70 € »), à partir du 2 janvier*. Elle devrait rester sur ce terrain, prêté par Nantes métropole aménagement, « au moins un an » : il est prévu que la parcelle accueille, à terme, un équipement public.G.F.