Voilà trois ans que ça dure. Chaque nuit, le pont de Cheviré et ses abords sont plongés dans le noir. En cause? Le vol de câbles de cuivre permettant l'alimentation des lampadaires. Les réparations, estimées à plusieurs dizaines de milliers d'euros, n'ont pas été effectuées par l'Etat, gestionnaire du périphérique. Un immobilisme qui irrite de plus en plus d'automobilistes, ainsi que la communauté urbaine de Nantes.
« Il faut que ça bouge, réclame Jean-Pierre Fougerat, 1er vice-président de Nantes métropole. L'absence d'éclairage pose un problème de sécurité, en particulier en hiver, compte tenu de l'importance du trafic (100 000 véhicules/jour). S'il arrive un pépin, tout le monde se retrouverait bloqué dans l'obscurité ! Il y a aussi un enjeu symbolique car c'est une entrée de ville importante. »

L'éclairage coûte trop cher
Mis sous pression, l'Etat reconnaît « une longue attente pour les automobilistes » mais explique qu'une « réflexion est engagée sur l'opportunité d'éclairer le périphérique nantais », comme d'ailleurs le reste du réseau routier national.
« Ce sont des montants importants en entretien et en consommation, justifie Philippe Bélizaire, responsable du district de Nantes à la DIR-ouest. Il semblerait aussi que l'absence d'éclairage ne nuise pas forcément à la sécurité. De plus, si c'est pour remettre des câbles et se les faire voler à chaque fois, ce n'est pas la peine. » Le sort du pont de Cheviré n'est pour autant pas scellé. Car l'Etat souhaite maintenir l'éclairage sur certains « secteurs stratégiques » pouvant poser des problèmes de sécurité.

Trois secteurs proposés
Trois zones du périphérique ont été retenues et seront soumises, en octobre, à l'avis du conseil général et de Nantes métropole : l'échangeur de la porte d'Ar Mor, celui de la porte de Bouguenais et, donc, le pont de Cheviré. Le reste de l'anneau nantais resterait dans le noir, à l'image des candélabres du périph Est actuellement retirés. Aucune date de retour de lumière sur Cheviré n'est avancée mais « il faudra attendre les études, l'obtention des crédits et enfin les travaux ».