Les animaux bioniques s'exhibent

Les animaux bioniques s'exhibent

Ils viennent de dix-sept pays différents. Près de 200 « bioroboticiens » sont réunis jusqu'à ce soir à l'Ecole des mines de Nantes (EMN), sur le campus de la Chantrerie, pour se faire pr&eacute...

Ils viennent de dix-sept pays différents. Près de 200 « bioroboticiens » sont réunis jusqu'à ce soir à l'Ecole des mines de Nantes (EMN), sur le campus de la Chantrerie, pour se faire présenter les derniers robots inspirés du monde animal. Comme le « robot-anguille » sur lequel travaille Frédéric Boyer, professeur à l'EMN. Longue de deux mètres, cette anguille articulée pourrait inspecter des canalisations tortueuses sans avoir à les vidanger, ou encore faire de la « surveillance militaire ».

Utile aux patients paraplégiques
Le congrès scientifique est aussi l'occasion de découvrir le « robot-salamandre », imaginé par Auke Ijspeert. Cet enseignant de 40 ans à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (Suisse) a aussi reconstitué une lamproie, sur le modèle du premier vertébré à être passé de la mer à la terre. « Ces robots permettent de bien comprendre le fonctionnement de la moëlle épinière, ce qui est fondamental pour un patient paraplégique », explique Auke Ijspeert. « Ils pourraient aussi évoluer à terme dans des milieux hostiles, terrestres comme liquides. »
Les chercheurs veulent aussi s'inspirer de la capacité d'un certain type de lézard à « nager » dans le sable du désert, pour fabriquer un robot capable d'inspecter les silos à grains sans les vider. Le vol du colibri pourrait également donner matière à imaginer « un robot apte à se déplacer en toute discrétion dans des zones habitées », selon les organisateurs du congrès.Guillaume Frouin