« En un mois, la situation s'est considérablement aggravée. Il couvre maintenant quasiment tout le département. » Ce que craignaient les apiculteurs est arrivé : débarqué pour la première fois début août en Loire-Atlantique, le frelon asiatique s'est aujourd'hui répandu massivement. L'insecte tueur d'abeilles a ainsi été authentifié récemment sur une douzaine de communes, dont certaines éloignées de plus de cent kilomètres. « Ce n'est pas étonnant. Il suit les cours d'eau et peut se déplacer très rapidement », explique Marc Pondaven, directeur de la fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles (FDGDON 44).

Seuls trois nids ont été débusqués
Si la destruction des nids permet de limiter la prolifération, seuls trois d'entre eux ont été trouvés. « Ils étaient à Nort-sur-Erdre, à Trignac et à Nantes (butte Sainte-Anne). Ils peuvent être au sol ou au sommet d'un arbre. Il faut que la population nous signale leur présence. Notre intervention est gratuite », précise la FDGDON. Chaque nid abrite une centaine de fondatrices, lesquelles peuvent ensuite nidifier. « Si on ne les détruit pas avant l'hibernation en novembre, il y aura une recrudescence au printemps. C'est un contre-la-montre qui s'engage. » Cinq frelons asiatiques peuvent tuer une ruche de 60 000 abeilles.