Sun FM, du temps avant de retrouver de bonnes ondes

Sun FM, du temps avant de retrouver de bonnes ondes

L’ex-radio pirate a bien grandi. Sun FM est la dernière station de la région à avoir obtenu une fréquence définitive auprès du CSA, fin 2003. Dix ans après sa création, la radio de Saint-Sébastien revendique aujourd’hui « 8 000 auditeurs quotidiens », s
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L’ex-radio pirate a bien grandi. Sun FM est la dernière station de la région à avoir obtenu une fréquence définitive auprès du CSA, fin 2003. Dix ans après sa création, la radio de Saint-Sébastien revendique aujourd’hui « 8 000 auditeurs quotidiens », surtout des « 25-35 ans ». Mais le chemin a été « très long », se rappelle Pierre Boucard, l’un de ses trois cofondateurs, aujourd’hui salarié de la radio associative. La « première désillusion » intervient en 1996. Après deux autorisations temporaires successives de six mois, Sun FM est déboutée de sa première demande de fréquence définitive. Mais en « lot de consolation », elle reçoit... une nouvelle autorisation temporaire de trois mois. En même temps, la radio jongle avec les fréquences : du 100.0 au 87.8, Sun est finalement parachutée au 93.0 FM. Et le calvaire ne fait que commencer. En juillet 1998, le CSA impose le silence radio à l’association, toujours candidate à une fréquence définitive. « Ils font ça pour empêcher les radios d’inciter les auditeurs à faire pression sur eux », explique Pierre. Prévu pour durer sept mois, le black-out se prolonge pendant deux ans et demi. « C’était épuisant nerveusement », se souvient Mathilde Banderly, la présidente de l’association. « On ne voyait jamais le bout. Et il fallait impérativement rester mobilisés. Si on recevait un courrier du CSA, il fallait répondre sous huit jours. » Lassée, l’équipe de bénévoles finit par se disloquer. Les étudiants ne restent pas et les animateurs sont fatigués d’attendre. Enfin, le verdict tombe début 2001 : l’asso obtient « une demi-fréquence définitive », à partager avec une autre radio. Sun FM récupère finalement deux ans plus tard la seconde tranche horaire, vite laissée vacante, pour diffuser 24 h/24. L’ex-radio pirate devient alors « une vraie radio ». Guillaume Frouin