Nantes : Même sans Arbre aux hérons, l’extension du Jardin extraordinaire va « faire rêver »
NATURE•Après l’abandon de l’Arbre aux hérons, changement de plan pour la deuxième partie du parc. Un marais, une via ferrata, ou encore un grand bassin de baignade vont y être aménagés, annonce la ville ce vendrediJulie Urbach
L'essentiel
- Inauguré il y a quatre ans, le Jardin extraordinaire devait initialement accueillir l’Arbre aux hérons sur sa moitié Est.
- Après l’abandon du projet, la mairie de Nantes a présenté ce vendredi à quoi ressemblera la deuxième partie du parc, qui sera aménagée d’ici à 2025.
- Une grande place pour la végétation et l’eau est prévue, avec notamment la création d’un grand bassin naturel de 700 m2, de type pataugeoire.
Après l’abandon définitif de l’Arbre aux hérons, il fallait du lourd pour faire oublier aux Nantais ce qui devait être l’élément majeur de la deuxième partie du Jardin extraordinaire. Alors, à quoi va ressembler cette vaste parcelle de la carrière Misery, qui ressemble pour l’instant à une friche vide et très minérale ? Ce vendredi après-midi, la mairie de Nantes a dévoilé les premières images de l’extension de ce parc, que l’on pourra découvrir à l’automne 2025.
« Le jardin va doubler sa surface, avec 1,5 hectare supplémentaire, et va apporter de l’audace, de la créativité, de quoi faire rêver les Nantais, assure Johanna Rolland, la maire (PS) de Nantes. Il y aura plusieurs ambiances végétales, l’eau sera omniprésente, avec bien sûr des endroits pour jouer. L’élément qui sera peut-être le plus emblématique, ce sera ce grand bassin naturel de baignade. »
Marais, potager exotique, via ferrata, plage verte…
Concrètement, la partie Est du Jardin extraordinaire sera une extension de l’actuelle, inaugurée il y a quatre ans et très appréciée depuis (250.000 visiteurs par an), notamment pour sa cascade géante et sa végétation luxuriante. Dans cette nouvelle partie seront aménagés « un marais entouré de roseaux », un « potager exotique », un espace « forêt tropicale » où l’on pourra « marcher pieds nus », mais aussi, donc, une vaste plage verte dans une « ambiance de jungle ».
« Il s’agira d’un bassin naturel de baignade de faible profondeur, type pataugeoire, d’une très grande surface puisqu’elle mesurera 700 m2, explique Loïc Mareschal, paysagiste de l’agence Phytolab. C’est du jamais vu en centre-ville. » Particularité de cet espace, qui restera en eau l’hiver, il sera naturellement filtré par les végétaux qui s’y trouveront. Parmi les autres nouveautés attendues, à noter la création d’une via ferrata qui viendra compléter les nombreuses voies d’escalade déjà aménagées le long de la falaise.
Le projet, estimé à 5,3 millions d’euros, va s’accompagner d’un réaménagement des abords afin de faciliter l’accès au site. D’ici à 2028, date prévue pour l’ouverture du nouveau musée Jules-Verne (Cité des imaginaires) juste en face, de nouvelles parcelles seront débitumées en bord de Loire afin de « faire sortir le jardin de ses murs ».