Difficile de le rater quand on visite les Machines de l’île. A l’ouest de l’île de Nantes, entre le boulevard Léon-Bureau et la rue Arthur-III, un chantier spectaculaire se dévoile depuis quelques semaines à la vue des nombreux passants. Les dernières halles Alstom (dites Bergeron), qui occupaient précédemment le site, ont été démolies cet automne. Elles ont libéré une large parcelle d’environ 6.000 m2, « dernier îlot à bâtir du quartier de la création », indique la société d’aménagement de l’île de Nantes (Samoa). Pour quoi faire à la place ?

L’opération, pilotée par le promoteur Quartus, vise à construire un total de cinq bâtiments culminant à 8 étages. Deux immeubles reliés par une passerelle accueilleront 39 appartements (T2, T3, T4 et T5), dont 14 logements sociaux. Dix-huit sont encore disponibles à la vente. Deux autres bâtiments, également reliés par une passerelle, seront consacrés au siège régional de Doctolib. La célèbre plateforme de prise de rendez-vous médicaux entend y aménager un « campus » de 7.800 m2 comprenant des bureaux mais aussi deux salles polyvalentes, un restaurant d’entreprise et une salle de sport. Près de 800 salariés y travailleront.

Un architecte bien connu sur l’île

Un cinquième bâtiment sera affecté à des « industries créatives et culturelles », de type artisanat. On trouvera également trois commerces en rez-de-chaussée. L’ensemble du projet se distinguera par ses nombreux balcons, ses terrasses, ses jardins partagés et son bardage bois. « C’est un matériau noble, une solution favorisée pour atteindre des performances en bas carbone », justifie Benoît Guillet, directeur de programmes chez Quartus. Autre originalité : les eaux pluviales seront récupérées et réutilisées pour la distribution sanitaire des immeubles de bureaux.

Le chantier en est actuellement au stade des « fondations profondes ». Le gros œuvre, marqué par l’apparition des grues, débutera mi-février. Quant à la livraison, elle est prévue pour « début 2025 ». « L’îlot Bergeron, c’est un gros projet pour Quartus, très qualitatif, sur un site exceptionnel, proche de la Loire, du futur CHU et du futur tramway », conclut Benoît Guillet. L’architecte de cette opération n’est autre qu’Alexandre Chemetoff, l’urbaniste français auteur du premier plan-guide de la transformation de l’île de Nantes en 2000.