SAMUComment fonctionne l’hélicoptère des urgences de Nantes ?

Nantes : Comment fonctionne l’hélicoptère des urgences ?

SAMULe nouvel engin du CHU de Nantes est opérationnel depuis jeudi
Nantes : A la découverte du nouvel hélicoptère du Samu
Julie Urbach

Julie Urbach

L'essentiel

  • Le Samu 44 a reçu son nouvel hélicoptère, décrit comme plus performant et plus spacieux.
  • Voici ce qu'il faut savoir sur cet appareil, qui réalise en moyenne 600 interventions par an.

L’engin est bien connu des habitants mais on ne sait pas toujours bien ce qui se passe à l’intérieur. Depuis ce jeudi, en plus, c’est un nouvel hélicoptère des urgences que l’on peut apercevoir décoller et atterrir depuis le toit du CHU de Nantes. L’appareil, toujours de couleur jaune, est décrit comme beaucoup plus spacieux et performant que son prédécesseur.

Que trouve-t-on à bord ?

Respirateur, brancard, pousse seringue, défibrillateur… A bord de la cabine sanitaire se trouvent des dispositifs qui sont similaires à ceux d’une ambulance classique. L’objectif est notamment de pouvoir assurer tous les soins de réanimation dans les airs. Mais la principale nouveauté est que cet appareil permet d’embarquer trois soignants (contre deux auparavant, un médecin et un infirmier) pour partir en intervention. « Il pourra s’agir d’un soignant en formation, ou d’une personne en renfort lorsque l’on se rend sur des accidents avec plusieurs victimes », explique le Dr Joël Jenvrin, responsable médical du Samu 44. La communication sera simplifiée puisque les soignants pourront échanger par téléphone (et non plus par dispositif radio) avec l’équipe qui les attend à l’arrivée. Enfin, le transfert du patient sera facilité puisque le brancard se charge désormais par l’arrière.

Quand a-t-on recours à l’hélicoptère ?

L’utilisation de l’hélicoptère, qui a réalisé 600 interventions en 2021, est enclenchée dans les cas les plus graves, mais aussi lorsqu’il faut intervenir vite dans des lieux difficilement accessibles, et ce 24 h/24. « Pour aller jusqu’à Saint-Nazaire, c’est 12 minutes de vol contre 40 minutes en ambulance, voire davantage quand on a des difficultés de circulation », illustre le Dr Joël Jenvrin. C’est aussi un gain en matière de ce qu’on appelle le temps médical, afin que les soignants qui interviennent soient rapidement disponibles pour d’autres patients, ailleurs. Aussi, l’hélicoptère est en fait majoritairement utilisé pour réaliser des transferts inter-hôpitaux. L’an dernier, il y en a eu 390 contre 177 interventions dites primaires, c’est-à-dire directement au chevet des patients, adultes comme enfants. Dans tous les cas, c’est le médecin régulateur du Samu qui décide.

A qui appartient l’appareil ?

Le CHU de Nantes n’est pas propriétaire de l’hélicoptère. C’est l’industriel Babcock qui a de nouveau été choisi pour être titulaire du marché et assurer l’exploitation, « de la maintenance de l’appareil à la gestion de l’équipe aéronautique », précise le CHU. Le contrat est le même pour les deux autres héliSmur d’Angers et de la Roche-sur-Yon, eux aussi renouvelés, pour une enveloppe annuelle de 4 millions d’euros.