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Pelouses, arbres, gradins... La Petite-Hollande 2028 se dessine à Nantes

Nantes : Pelouses, arbres, gradins, kiosques… La nouvelle Petite-Hollande se précise

URBANISMELes contours du projet de transformation de l'immense parking ont été précisés jeudi soir. En 2028, les voitures n'auront plus accès au site. Les travaux doivent débuter en 2024
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

L'essentiel

  • Tous les stationnements du secteur Gloriette seront supprimés.
  • Le secteur accueillera principalement des pelouses et des arbres.
  • Un point de vue sur le fleuve sera aménagé en bord de Loire.

Où en est le projet de transformation de la place de la Petite-Hollande et de ses abords ? Cinq ans après avoir fait connaître ses intentions, Nantes métropole a précisé les contours de ce projet emblématique lors d’une réunion publique organisée jeudi soir. L’évolution majeure concerne bien évidemment le stationnement. D’une capacité actuelle d’un millier de places pour les voitures, le secteur n’en offrira plus qu’une dizaine, réservées aux taxis et à l’autopartage, à l’horizon 2028. L’idée d’un parking souterrain a été abandonnée.

De même, la plupart des voies automobiles seront supprimées, hormis une route reliant l’île Feydeau au quai de la Fosse et positionnée le long du tramway. « Aujourd’hui cet endroit de la ville est un immense parking, moche, en décalage avec notre époque. Personne n’a envie d’aller s’y promener. C’est pour ça qu’on veut y remettre de la nature », justifie Thomas Quéro (PS), adjoint au maire de Nantes, en charge de l’urbanisme.

Le marché maintenu, le square Daviais aussi

Omniprésent aujourd’hui, le bitume sera en grande partie remplacé par du végétal. Quelque 17.000 m3 de terre seront ajoutés. Plus de 250 arbres de toutes tailles seront plantés. « On en a prévu davantage par rapport au projet initial avec cette idée de créer de l’ombre lors des pics de chaleur », indique Thomas Quéro. De grandes pelouses feront leur apparition. Des herbes hautes seront tolérées dans une mini « prairie ». Le secteur herbeux, concentré en proximité de La Loire, sera entrecoupé d’allées piétonnes et cyclables.

Une esplanade pavée sera aménagé pour accueillir le marché.
Une esplanade pavée sera aménagé pour accueillir le marché. - agence TER

A l’est de la future place, près du square Daviais qui sera « ouvert et remis en valeur », le sol sera remplacé par des pavés. C’est à cet endroit que s’installera chaque samedi le grand marché de la Petite-Hollande. « Il n’était pas question de le déplacer », insiste l’élu.

De grandes tablées, des bancs, des petites fontaines, des brumisateurs seront installés. Mais on trouvera aussi, à proximité de l’allée de l’île Gloriette, une aire de jeux, un solarium et un théâtre de verdure. Il y aura également quatre kiosques pouvant accueillir une « buvette » ou des activités restant à définir.

Un point de vue sur la Loire

Enfin, en bord de Loire, au débouché de la passerelle Schoelcher, des gradins en béton descendant vers la Loire seront construits. « L’idée c’est de retrouver un contact et un point de vue sur le fleuve. D’un bout à l’autre de la place, la vue sera dégagée. »

Vue aérienne de la future place de la Petite-Hollande. Au premier plan, des gradins descendant sur la Loire.
Vue aérienne de la future place de la Petite-Hollande. Au premier plan, des gradins descendant sur la Loire. - agence TER

A ceux qui craignent que cet immense secteur (10 ha) soit vide, voire désert en hiver, Thomas Quéro répond que la « présence du végétal donnera du relief et l’envie de déambuler jusqu’à la Loire ». « On aura la place d' y organiser des événements ponctuels sur l’espace public », complète l’élu.

Il faudra encore se montrer patient puisque les travaux, pilotés par l'agence d'urbanisme TER, ne commenceront pas avant mi 2024 au plus tôt. La livraison de l’ensemble du projet est prévue pour 2028. Montant de l'investissement: 70 millions d'euros. Dans un second temps, le quai de la Fosse sera, à son tour, réaménagé, de même qu’une partie des actuelles voies sur berge.