L'essentiel
- L'Arbre aux hérons est une structure métallique végétalisée géante sur laquelle pourra déambuler le public.
- La commande du projet attend encore un vote décisif de Nantes métropole.
- Ses créateurs sont François Delarozière et Pierre Oréfice.
Contrairement à ce qui était initialement prévu, le vote décisif sur la commande publique du projet d’Arbre aux hérons ne figure pas à l’ordre du jour du prochain conseil métropolitain fixé vendredi, indique Nantes métropole, confirmant une information circulant depuis plusieurs jours. Il s’agit du second report consécutif pour le vote de ce projet aussi attendu que décrié.
« Les modalités de réalisation et d’acquisition de l’Arbre aux hérons s’appuient sur une nouvelle disposition du code des marchés, issue d’une directive européenne. Cela implique un travail juridique approfondi, mené par un avocat spécialisé », justifie Nantes métropole. « Comme cela a été dit en juillet dernier, le souhait est de travailler en amont de la délibération avec les services de l’Etat pour avoir toutes les assurances nécessaires avant le vote et le contrôle de légalité. Les échanges avec l’Etat se poursuivent. »
Pour résumer : la collectivité veut s’assurer que l’Arbre aux hérons puisse bien être considéré comme une œuvre d’art et que son achat sans mise en concurrence soit conforme à la loi. Les élus se prononceront donc sur le sujet lors d’un prochain conseil métropolitain, une fois que les doutes juridiques seront levés. « Johanna Rolland a expliqué avancer depuis le début avec méthode, rigueur et transparence, en franchissant les différentes étapes qui sont nécessaires », ajoute Nantes métropole.
Une « nuée de papillons » en attendant
Conçu par François Delarozière et Pierre Oréfice, l’Arbre aux hérons serait la dernière étape du projet des Machines de l’île, après le Grand éléphant et le Carrousel des mondes marins. Cette structure métallique végétalisée de 35 m de haut, peuplée de créatures mécaniques et sur laquelle le public pourra déambuler, doit théoriquement voir le jour en 2027 dans la carrière Miséry. Son coût prévisionnel est estimé à 52,4 millions d’euros, financé pour un tiers par la métropole, pour un tiers par des acteurs publics et pour un tiers par des mécènes privés. Le projet est critiqué à la fois par la droite nantaise et les élus écologistes.
Jeudi, l'association Anticor, dont la mission est d’agir contre la corruption et de défendre l’éthique en politique, a révélé avoir écrit aux services de l’Etat pour émettre des interrogations sur la solidité du montage financier et juridique de l’Arbre aux hérons.
En attendant, les élus de Nantes métropole voteront vendredi l’acquisition d’une nouvelle création destiné à rejoindre la Galerie des machines et, in fine, l’Arbre aux hérons. Il s’agit d’une « nuée de papillons ». Elle sera dévoilée au public ces prochaines semaines. La précédente machine présentée était, l’an passé, un caméléon.