Le diocèse refuse de vendre ses églises aux dissidents

Le diocèse refuse de vendre ses églises aux dissidents

Rue d'Allonville, les sédévacantistes louent un ancien hangar à bois. Au prieuré intégriste de la rue François-Bruneau, c'est une ancienne usine de bobines électriques qui fait office de chapelle. Les catholiques dissidents aimeraient pourtant bien j...

Rue d'Allonville, les sédévacantistes louent un ancien hangar à bois. Au prieuré intégriste de la rue François-Bruneau, c'est une ancienne usine de bobines électriques qui fait office de chapelle. Les catholiques dissidents aimeraient pourtant bien jouir de lieux de culte dignes de ce nom. Mais « à chaque fois qu'une église est en vente, l'évêque impose à l'acheteur une clause de non-retour au culte », affirme l'abbé Patrick de la Rocque, responsable du prieuré Saint-Louis.

Dernier exemple en date : la chapelle d'une congrégation religieuse, actuellement en vente à côté du Jardin des plantes, a ainsi échappé aux deux courants. « Un scandale », fulmine l'abbé sédévacantiste Philippe Guépin, qui a meublé sa chapelle, située non loin de là, avec des bancs d'église et des statues rachetés à des brocanteurs. L'ecclésiastique mise sur « la charité des fidèles » pour lui léguer des sanctuaires, parfois en ruines, comme celui de Notre-Dame-des-Dons, à Treillières. Cédé « pour 10 francs » en 1980, celui-ci a été reconstruit en huit ans par ses ouailles. Au prieuré Saint-Louis, on s'est également fait une raison. Une église, actuellement au stade de plans, va sortir de terre sous trois ans en lieu et place de l'ancien hangar à bois. Du côté du diocèse de Nantes, on ne nie pas l'existence de cette clause de non-retour au culte. Seulement, « elle ne s'applique pas de façon systématique », précise le vicaire général, Denis Moutel, guère enclin à parler de ce « sujet complexe ». ■G. F.