Un fonds pour les « 10 à 15.000 personnes » sans logement à Nantes

Nantes : Un fonds de solidarité pour aider les « 10 à 15.000 personnes » sans logement

SOLIDARITELes élus de Nantes métropole ont voté, vendredi, la création d’un fonds destiné à « la lutte contre le sans-abrisme »
Julie Urbach

Julie Urbach

L'essentiel

  • Un fonds de solidarité de «lutte contre le sans-abrisme» a été créé ce vendredi à Nantes.
  • Doté de deux millions d'euros, il a pour but d'accompagner des projets lancés par les 24 communes du territoire en matière de logement.

C’est une réalité difficile à appréhender, à plusieurs visages, et qui risque de s'aggraver avec la crise sanitaire. Ce vendredi, les élus de Nantes métropole réunis en conseil communautaire ont voté, à l’unanimité, la création d’un fonds visant à « lutter contre le sans-abrisme », sous toutes ses formes. Un sujet « majeur » quand on sait que quelque « 10.000 à 15.000 personnes » vivraient à la rue ou sans hébergement digne sur le territoire, estime François Prochasson, vice-président en charge du droit au logement. Parmi elles, des SDF, des migrants, des personnes en rupture familiale, des travailleurs précaires, parfois avec des enfants, mais aussi les quelque 2.500 habitants répartis dans les bidonvilles de la métropole.

L’objectif de ce fonds, doté de 500.000 euros de fonctionnement et d’1,5 million d’euros d’investissement, est d'« accompagner les 24 communes, toutes confrontées au problème à un moment ou à un autre », pour la réalisation de projets en la matière. « Il s’agit d’abord de mettre un toit sur leur tête de ces personnes, grâce à la construction de maisons relais ou d’habitats modulaires par exemple, détaille François Prochasson. Il faut aussi fournir un accompagnement à la reconstruction de leur vie, leur apporter des solutions durables. L’hébergement à l’hôtel n’en est pas une. »

1 % du budget de la métropole

« On ne se substitue pas à l’Etat mais on l’invite, en quelque sorte, à aller plus loin », estime Johanna Rolland, la présidente (PS) de Nantes métropole qui avait déjà fait preuve de volontarisme sur cette question (pourtant de la responsabilité de l’Etat) avec l’évacuation et le relogement des migrants du square Daviais.

Lors de sa campagne, et après son alliance avec les Verts, Johanna Rolland s’était engagée à consacrer 1 % du budget métropolitain à la question du mal logement. Le fonds a donc vocation à « monter en puissance » tout au long du mandat.