MISE A L'ABRIPrès de 160 migrants évacués d’un squat et relogés par la mairie de Nantes

Nantes : Près de 160 migrants du gymnase de Talensac relogés par la mairie

MISE A L'ABRILa majeure partie des exilés ont été transférés ce lundi dans l’ancienne auberge de jeunesse de la Manufacture
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

L'essentiel

  • Les occupants du gymnase de Talensac ont été mis à l’abri dans d’autres lieux ce lundi.
  • L’auberge de jeunesse de la Manufacture abrite désormais 120 personnes.
  • La ville de Nantes met à disposition ses locaux, l’Etat prenant en charge les frais.

La ville de Nantes parle d’une « mise à l’abri en partenariat avec l’Etat ». Occupé depuis février par des personnes étrangères exilées, le vétuste gymnase de la rue Moquechien, quartier Talensac, a été fermé ce lundi matin par les services de la ville de Nantes. Les 160 migrants qui y avaient trouvé refuge ont été transférés dans des lieux d’hébergement offrant des conditions de vie beaucoup plus dignes.

Quelque 120 personnes ont ainsi été relogées dans l’ancienne auberge de jeunesse de la Manufacture, laquelle avait fermé définitivement ses portes au printemps. Des travaux ont été réalisés à la rentrée pour la remettre en état. La commission de sécurité a donné son feu vert en fin de semaine dernière. Les migrants pourront y rester au moins jusqu’au mois de juin, la mairie ayant ensuite besoin des locaux pour un autre projet. C’est l'association Aurore qui gérera les lieux.

Une quarantaine d’exilés ont également été conduits dans différents logements appartenant à la mairie de Nantes. L’Etat prend en charge les frais inhérents à l’hébergement (énergie, fluides, accompagnement, etc.).

« Des personnes qui ne devraient pas se retrouver dans des squats »

« C’est la volonté de la mairie de participer à la mise à l’abri de réfugiés et demandeurs d’asile qui ne sont pas pris en charge, explique Yves Pascouau, conseiller municipal en charge de l'Europe et des migrants. Normalement un demandeur d’asile doit bénéficier de logement, de nourriture et de vêtements de la part de l’Etat. C’est la loi. Or en France un demandeur d’asile sur deux ne bénéficie pas de ce dispositif. Ces personnes-là se retrouvent dans des conditions de vie difficiles voire indignes. On ne va pas résoudre tous les problèmes aujourd’hui. Mais la ville souhaite contribuer, dans la mesure de ces moyens, à accueillir dignement des personnes qui ne devraient pas se retrouver dans des squats. »

Le gymnase de Talensac appartient à un promoteur immobilier, Covivio. Celui-ci avait engagé une procédure en référé en vue d'obtenir l'expulsion des occupants. Le tribunal avait autorisé cette expulsion à partir du mois de mai.