SOLIDARITE« On a tout perdu », l'appel à l'aide d’une maraîchère bio près de Nantes

Nantes : « On a tout perdu », l'appel à l'aide d’une maraîchère bio après un incendie

SOLIDARITEUn élan de solidarité se crée autour d'une maraîchère de Saint-Jean-de-Boiseau, dont l'exploitation est partie en fumée
Julie Urbach

Julie Urbach

L'essentiel

  • Un incendie s'est déclaré lundi dernier sur l'exploitation de Guillemette, une agricultrice bio de l'agglo nantaise.
  • En une semaine, sa cagnotte en ligne a déjà permis de récolter plus de 10.000 euros.

Tout est parti en fumée en moins de deux heures. La semaine dernière, un violent incendie s’est déclaré aux Jardins de Guillemette, à Saint-Jean-de-Boiseau dans l' agglomération nantaise. La jeune agricultrice de 31 ans, installée ici en septembre 2019, n’a pas pu sauver grand-chose de son exploitation après le départ des pompiers. « On a tout perdu. Mes semences, mon tracteur, mes outils, le stock, la balance, le magasin, nos affaires… tout ce qui faisait ma vie depuis un peu plus d’un an, se désole Guillemette. C’est très dur psychologiquement. »

La jeune femme, qui produit une quarantaine de légumes bio, raconte avoir déjà beaucoup galéré pour lancer son affaire, une reconversion professionnelle décidée il y a trois ans. « Il y a eu les tempêtes, les sangliers, les retards de livraison liés au Covid… On va dire que je n’ai pas eu beaucoup de chance ! » Après le passage des experts, elle craint désormais que les délais soient trop longs et les remboursements insuffisants pour envisager sereinement la saison prochaine.

Une cagnotte et de la solidarité

Alors, elle a lancé une cagnotte en ligne : en une semaine, plus de 10.000 euros sur un objectif de 15.000 ont déjà été récoltés. La solidarité provient aussi de ses voisins agriculteurs qui lui ont offert des légumes qu’elle va pouvoir vendre cette semaine, et prêté du matériel.

« Grâce à la cagnotte, je vais pouvoir passer commande pour un tracteur et des outils dans les prochains jours, raconte Guillemette. Ensuite, il va y avoir beaucoup d’administratif et la reconstruction du tunnel, je l’espère, en février. Je n’avais pas prévu de baisser les bras mais tout ce qu’il se passe autour de moi donne beaucoup de courage. »