Nantes : « Il a fait croire à tout le monde qu'elle était vivante », raconte un proche de la femme retrouvée morte

Quatre jours après la découverte du corps sans vie d’une femme de 55 ans, enroulé dans une couverture sur la terrasse de son appartement à Saint-Herblain, un proche de la victime apporte des précisions sur les agissements de l’homme de 49 ans mis en examen pour meurtre mardi​.

Ce dernier était seul présent dans le logement quand les policiers et pompiers sont entrés samedi soir, après l’alerte donnée par la famille. Le décès pourrait remonter à plusieurs semaines voire à plusieurs mois. La date exacte et les causes de la mort n’ont, pour l’heure, pas été déterminées.

Sms émis depuis son téléphone

« Ils ont été en couple à un moment donné mais cet homme n’était plus son compagnon », assure à 20 Minutes ce proche qui souhaite garder l’anonymat. Il raconte s’être inquiété « il y a plusieurs mois » de ne pas avoir de nouvelles de la quinquagénaire. Et a d’abord reçu des sms émis par son téléphone expliquant qu’elle était fâchée et ne « souhaitait plus [l] e voir ».

« Au début, j’y ai cru », confie-t-il, meurtri. Quand ce proche sonne à la porte de l’appartement du quartier Preux, personne ne lui répond. Une clé insérée de l’intérieur empêche de déverrouiller la serrure.

« Ça ne tenait pas debout »

Au bout d’un un moment, c’est l’ex-conjoint de la victime qui décroche au téléphone. « Il affirmait qu’elle était à l’hôpital. Puis qu’elle était partie à l’étranger. Que tout allait bien, qu’elle s’était fait de nouveaux amis. II changeait de versions. Ça ne tenait pas debout. » La voiture de la femme, elle, était garée sur le parking mais des objets dans l’habitacle démontraient que le véhicule avait été ouvert et utilisé.

Peu de temps avant l’intervention policière, une voisine aurait expliqué à ce proche qu’elle n’avait pas vu la quinquagénaire depuis longtemps mais qu’elle avait aperçu à plusieurs reprises un « homme sur la terrasse, fumant des cigarettes ou en train de bronzer ». Puis vint la découverte du corps, dans la nuit de samedi à dimanche. « Un choc, réagit ce proche. Je me suis effondré. Je peine à réaliser ce qui a pu se passer ».

« Je veux qu’il soit jugé, qu’il aille en prison »

Il poursuit. « Cet homme est un véritable manipulateur. Il a utilisé le téléphone d’une morte, son compte Facebook, sa carte bancaire, sa voiture. Il a fait croire qu’elle était vivante. C’est inimaginable. Même si la mort était naturelle, on ne peut pas vivre comme ça au côté d’un corps, sans prévenir personne, en trompant tout son entourage. Je veux qu’il soit jugé et aille en prison. Je ne lâcherai pas. »

L’homme mis en examen nie être impliqué dans la mort de son ex-compagne. Selon les premiers éléments de l’enquête, aucune arme et aucune trace de sang n’ont été découvertes au domicile.