Nantes : La démolition de la place des Lauriers, « moment important » pour l’avenir de Bellevue
URBANISME•Après la démolition de la dalle, la barre d'immeubles de la place va disparaître du paysageJulie Urbach
L'essentiel
- Plusieurs dizaines d'habitants de Bellevue se sont déplacés, lundi, pour assister au début des opérations.
- Une étape importante dans le projet d'urbanisme à 310 millions d'euros mené dans le quartier Bellevue.
Ils sont venus avec leur smartphone ou leur appareil photo pour immortaliser la scène. Ce lundi après-midi, plusieurs dizaines d’habitants se sont réunis place des Lauriers, quartier Bellevue à Nantes. Sous leurs yeux, une énorme pelleteuse a commencé à grignoter la barre du Doubs, cette emblématique barre d’immeubles construite il y a 60 ans. Devant, l’ancienne dalle ressemble désormais à un gigantesque amas de gravats, laissant entrevoir le parking souterrain. Derrière de hautes barrières de chantier, les opérations doivent encore durer plusieurs semaines.
« C’est un moment important qui fera date dans l’histoire du quartier », indique Johanna Rolland, la maire de Nantes. Car l’objectif est que cette ancienne place franchement peu accueillante devienne, au final, « un vaste espace pour créer un square et une prairie fleurie ». Jardins potagers, aires de pique-nique, jeux d’eau et chemins piétonniers seront aménagés, après une grande consultation des habitants, indique la mairie. La tour du Doubs, elle, sera conservée. Et de l’autre côté du tram, rue du Gers, les immeubles vont eux aussi tomber. L’installation de nouveaux commerces est prévue.
Un projet à 310 millions d’euros
Si cette opération sur la place des Lauriers, l’entrée Est du quartier, est symbolique, c’est en fait une petite étape du grand projet d’urbanisme mené dans le quartier populaire de Bellevue (côtés Nantes et Saint-Herblain) pour les dix prochaines années. Grâce à un lourd investissement de 310 millions d'euros (dont un soutien de l’Anru), la mairie espère installer en 2021 une maison de santé, réaliser la rénovation de l’école Alain-Fournier, ou encore créer un nouveau gymnase en 2022. « Un investissement utile et efficace pour un quartier qui a des difficultés, mais aussi des atouts », assure Johanna Rolland.