FC Nantes : Pourquoi les Canaris ne rient plus du tout en championnat depuis un mois
FOOTBALL•Le FC Nantes, qui reste sur quatre défaites en L1, sera à Brest samedi soir (20h)David Phelippeau
L'essentiel
- Le FC Nantes, qui reste sur quatre revers, sera à Brest samedi soir (20h) sans Pallois et Girotto.
- Comment les Canaris, qui étaient 2es et accumulaient les victoires, ont pu dégringoler à la 9e place de la Ligue 1 ?
Deux séances d’entraînement d’affilée à huis clos au FC Nantes ? Ça ne ressemble pas à Christian Gourcuff, qui répète souvent qu’il n’a rien à cacher. Avant un déplacement à Brest samedi, à hauts risques compte tenu des absences de Pallois et Girotto (suspendus), les bâches vont pourtant rester dépliées en cette fin de semaine à la Jonelière. « Ce n’est pas de la paranoïa, rigole l’entraîneur nantais, toujours prompt à ouvrir ses séances au public et aux médias. Je veux éviter les spéculations… »
La sérénité qui a escorté les Canaris en août et en septembre semble s’être néanmoins volatilisée. Même si les écarts sont insignifiants dans ce championnat de L1 très homogène, Nantes a dangereusement glissé à la 9e place après quatre défaites de rang. Autopsie d’une (petite) dégringolade.
Le poids des blessures et des suspensions
Fabio symbolise le mieux cette poisse qui accompagne les Canaris depuis un mois. Le défenseur latéral polyvalent, auteur d’un excellent début de saison, s’est rompu le tendon rotulien le 25 octobre lors de FCN-Monaco. Une blessure qui vient s’ajouter à celles de Traoré et Appiah, décimant sérieusement les deux flancs de la défense. Il faut ajouter à cela, les suspensions de Pallois (à Metz) et Louza (à Metz et contre Monaco). Toutes ces défections – quasiment exclusivement dans le secteur défensif - ont « fragilisé le groupe », selon Gourcuff. Elles ont aussi mis en évidence la légèreté qualitative de l’effectif nantais avec en toile de fond un recrutement estival pas toujours convaincant. « Rares sont les équipes qui ont vingt éléments de même qualité, estime le coach nantais. Mais les joueurs dans un groupe de L1 doivent être capables d’évoluer en L1. » Ce qui ne semble pas toujours être le cas à Nantes.
L’insolente réussite et la rigueur se sont envolées
« Il y a un mois de ça, ça rentrait et là, on se heurte à des poteaux qui sortent… » Il y a quinze jours, après la quatrième défaite (2-3) de rang contre Saint-Etienne, Nicolas Pallois regrettait d’avoir fracassé la barre sur une tête à 25 minutes de la fin. Il n’y a pourtant pas de poteaux carrés en L1, mais ça ne tourne plus rond pour les Canaris au niveau de la réussite. « On n’est un peu moins efficace que sur les premiers matchs… », confie Louza. Une efficacité moins probante non seulement sur le plan offensif mais aussi défensif. « On n’a plus les vertus et la solidité d’il y a quelques semaines, explique Gourcuff. On fait des erreurs qu’on ne voyait pas. On savait que c’était très fragile… » Même en pleine période faste, les Canaris n’ont jamais vraiment eu de marge. En témoignent les six victoires en L1 cette saison par un seul petit but d’écart.
Des cadres en difficultés
La spirale négative du FCN coïncide avec la faillite de certains joueurs, censés être les cadres. Au premier rang desquels on trouve Nicolas Pallois, auteur de deux bons premiers mois. « Il était plus performant il y a un mois… », confesse Christian Gourcuff. On l’a vu par exemple très agacé à Bordeaux (2-0) et moins tranchant contre Saint-Etienne (2-3). Devant la défense, Mehdi Abeid et Abdoulaye Touré sont en difficulté depuis plusieurs rencontres au milieu. Le premier a du coup commencé sur le banc contre Saint-Etienne (2-3) alors que le second – qui a le brassard de capitaine – enchaîne les prestations jalonnées d’imprécisions techniques. Enfin, Kalifa Coulibaly, précieux sur la seconde partie de saison 2018-2019, fait preuve de beaucoup de maladresse et n’a plus marqué depuis fin septembre (3 buts seulement).