VIDEO. Nantes : Le Jardin extraordinaire ouvre samedi, on vous le fait visiter en avant-première
NATURE•Aménagé dans la carrière Miséry, qui doit également recevoir l’Arbre aux Hérons, le 11e parc nantais sera accessible dès samediJulie Urbach
L'essentiel
- Le jardin de 1,2 hectare propose une cascade et une végétation luxuriante.
- Gratuit et ouvert à tous, il ouvre ses portes au public à partir de ce week-end.
Il n’y a pas de « canards qui parlent anglais », mais le site vaut le détour, ne serait-ce que pour sa gigantesque cascade. Le Jardin extraordinaire, 11e parc de la ville de Nantes, s’apprête à ouvrir ses portes au public dans la carrière Miséry, quartier du Bas-Chantenay. Le site, dont l’aménagement a été réalisé en seulement un an, est présenté par la mairie comme « un des plus beaux jardins urbains au monde ». Ce qui est sûr, c’est que le parc, gratuit et ouvert à tous (mais fermé la nuit), ne ressemble à aucun autre lieu de balade nantais. Les habitants pourront le découvrir dès samedi, 10h30, avec des animations prévues tout le week-end. On a pu s’y promener ce mardi.
Dès le portail en acier, le spectacle est au rendez-vous. Tout au fond, sur la falaise naturelle qui borde la carrière, tombe doucement une cascade de 25 mètres de haut (en circuit fermé). « Elle fait parfois de la brume, et les trois jets ne seront pas toujours actifs en même temps », commente Romaric Perrocheau, en charge de ce projet au service des espaces verts, et qui espère par ce biais « surprendre le public ». Imaginée également pour que son bruit masque celui de la circulation des quais, l’humidité qu’elle dégage permet enfin le développement de « plantes d’exception », comme des fougères arborescentes.
Quelque 25.000 plantes et une ambiance tropicale
Car l’autre gros atout de ce Jardin extraordinaire (qui a coûté 1,5 million d'euros), c’est la palette de végétaux qu’elle propose, sur 1,2 hectare. Au fur et à mesure que l’on déambule, sur les pierres ou dans les petits chemins, on découvre quelque 200 espèces pour un total de 25.000 plantes, dans une ambiance tropicale inspirée de l’univers de Jules-Verne. « La falaise, exposée plein sud, emmagasine la chaleur et la rejette, explique Loïc Mareschal, paysagiste de l’agence Phytolab. Elle protège aussi du vent ce qui crée un microclimat, avec la possibilité d’avoir des plantes jamais vues à Nantes jusqu’à présent. »
Des végétaux parfois trentenaires, comme ce laurier monumental au fond de la carrière, se mêlent donc aux manioc, fleurs d’hibiscus, bananiers nains ou figuiers de barbarie. Pour le reste, le service des espaces verts de la ville a puisé dans sa pépinière comme pour ces immenses lignées de bambous qui forment comme un labyrinthe. « L’objectif est qu’on ne sache plus très bien ce qui se trouvait là avant, et ce qui a été rajouté », détaille Romaric Perrocheau. Pour ceux qui viendront là pour la première fois, le pari est plutôt réussi.
Un escalier d’acier, avant-goût de l’Arbre aux Hérons
L’autre partie de la carrière Miséry, que l’on peut apercevoir du Jardin extraordinaire, doit accueillir l’ambitieux projet d’Arbre aux hérons. L’énorme structure de 50 m de diamètre, constituée de branches végétalisées reliées par des passerelles et belvédères, doit être livrée à l’horizon 2022-2023.
Dès le printemps prochain, le site évoluera en ce sens puisqu’un escalier en acier, imaginé par le directeur artistique de la compagnie la Machine François Delarozière, cheminera le long du front rocheux. Il reliera le Jardin extraordinaire à la guérite du square Maurice Schwob, situé sur la butte Sainte-Anne. « L’ascension sera rythmée par quatre belvédères positionnés et conçus comme des haltes uniques et sensibles », indique son créateur. Le site d’escalade (53 voies) devrait, lui, être livré à cet automne.