ART CONTEMPORAIN«Human Clock», l’œuvre «déroutante» et «pas ouf» du Voyage à Nantes

«Human Clock», l’œuvre «déroutante», «pas ouf» et «originale» du Voyage à Nantes

ART CONTEMPORAINL’œuvre « Human Clock » située place Graslin est l’une des nouveautés de l’édition 2019 du Voyage à Nantes
Tout à coup, un homme apparaît à la fenêtre...
Tout à coup, un homme apparaît à la fenêtre... - LOIC VENANCE / AFP
David Phelippeau avec F.B.

David Phelippeau avec F.B.

L'essentiel

  • Human Clock de l’artiste Malachi Farrell, située Place Graslin, est l’une des nombreuses nouveautés du Voyage à Nantes 2019.
  • L’œuvre renoue avec la tradition des horloges.
  • C’est la première fois qu’une œuvre d’art présentée sur l’espace public intègre une performance humaine.

«Ce n’est pas ouf quand même… » Il est tout juste 16 h, dimanche, un homme reste perplexe devant une des œuvres nouvelles du Voyage à Nantes 2019. Quelques secondes auparavant, place Graslin, juste à côté du restaurant La Cigale, un coffre en bois s’est ouvert. A l’intérieur, un mécanisme en ferraille tourne, une musique assez étrange résonne. Quelques secondes plus tard, sur une mélodie plus douce, une jeune fille fait de la balançoire puis invite les enfants à enfiler un harnais pour se laisser tenter…

Quelle est cette nouveauté du VAN ? Il s’agit de Human Clock de l’artiste Malachi Farrel. « L’idée est de renouer avec la tradition des horloges monumentales sur les places publiques », raconte Antonia Taddei, dramaturge. « L’horloger représente le temps humain en opposition avec le temps rationnel qui passe de manière implacable sans qu’on puisse l’arrêter », souffle de son côté, Ludovic Nobileau, concepteur.

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L’animation vit « au rythme de la journée », indique une jeune fille du Voyage à Nantes, installée sous un parasol. Les tableaux de l’horloger « varient selon les heures de la journée », ils évoqueront la nature, le repas, le combat avec le temps, la détente… « La durée des tableaux va varier. On va s’adapter au rythme de la place, à la météo », corrobore Ludovic Nobileau. Aussi, à 16 h, tous les jours, la balançoire tangue au rythme d’une musique agréable. La nuit, entre 21 h et 6 h, le « coucou » s’ouvre sans faire de bruit pour ne pas déranger les voisins. La journée, il marque toutes les heures de 11 h à 20 h (sauf à 14 h et 15 h).

L'horloge avec un enchevêtrement de ferraille.
L'horloge avec un enchevêtrement de ferraille. - D.P. / 20 minutes

« Je suis dubitative, avoue Corinne, venue de Vertou. C’est contemplatif, reposant, ça fait du bien, mais on reste sur notre faim. Il faudrait expliquer davantage ce que ça représente… On s’attend à autre chose. J’avoue que les statues de la Place Royale, c’est plus réussi. » En attendant, pour le Voyage à Nantes, c’est la première fois qu’une œuvre d’art présentée sur l’espace public intègre une performance humaine. « C’est nouveau. On avait envie d’un projet qui marque, qui sort de l’ordinaire », explique le VAN.

« C’est trop industriel avec ces lames de scie circulaire, lance Françoise de Nantes, devant le « coucou » de 12 h. C’est très déroutant, c’est peut-être l’objectif ? » Josiane, qui l’accompagne, aurait aimé « plus de poésie ». A la fenêtre, au-dessus du mécanisme de l’horloge, un vieil homme semble « se battre avec la nature » imagine Marie-Paule. « On dirait Robinson Crusoé… C’est un peu loufoque », enchaîne Corinne, venue de Nancy.

François et Sophie, un couple de Nantais trouve ça « original, marrant, un peu barré ». « Je n’ai pas trop compris ce que le vieil homme faisait à la fenêtre, mais je me suis fait embarquer par l’animation », se réjouit François. « C’est tout à fait dans l’esprit du Voyage à Nantes », conclut Sophie.