FETE DE LA MUSIQUEDeux rassemblements en préparation après la disparition de Steve à Nantes

Disparition de Steve à Nantes: Deux rassemblements et une plainte collective en préparation

FETE DE LA MUSIQUEDeux rassemblements de soutien doivent avoir lieu vendredi soir et samedi à Nantes
Julie Urbach

Julie Urbach

Une semaine après l’intervention policière controversée lors de la Fête de la musique à Nantes, Steve Caniço, 24 ans, est toujours introuvable. Alors que les recherches continuent sur la Loire et aux abords du quai Wilson pour retrouver le jeune homme, deux rassemblements de soutien, relayés par l' association Média'son, se préparent.

Le premier, spécialement adressé « à tous les artistes, chorégraphes, musiciens, plasticiens, et autres danseurs-danseuses » doit avoir lieu vendredi soir, à 22h. Le lieu exact sera communiqué ultérieurement. Le deuxième, qui devrait prendre la forme d’une marche plus traditionnelle, mais « en musique » à la demande de ses proches, doit se dérouler samedi à partir de 14h, entre le quai Wilson et la préfecture.

Ces rassemblements, qui se dérouleront en présence de la famille du jeune homme disparu, « seront des moments solennels en soutien aux personnes touchées. En aucun cas des actions de représailles et de violences ne seront tolérées », déclare Media’son.

Collecte de témoignages

Par ailleurs, l’association a annoncé, en début de semaine, qu’elle était en train de récolter des témoignages dans le but de déposer une plainte collective « pour mise en danger de la vie d’autrui ». « Une centaine de témoins nous ont déjà répondu. Il en ressort clairement que personne n'a sauté dans la Loire de son plein gré. La plainte devrait être déposée en début de semaine », explique Samuel Raymond, coordinateur de l'association Free'form, qui, comme la maire de Nantes, réclame « la vérité sur ce qui s'est passé ». Le soir des incidents, 14 fêtards qui participaient à cette soirée techno étaient tombés dans le fleuve.

De nombreuses personnes sur place ont ensuite dénoncé une intervention policière disproportionnée. Le directeur adjoint de la police à Nantes a assuré mercredi qu'« aucune charge » n’a été menée pour « repousser les jeunes vers la Loire ». Une enquête de l’IGPN est en cours.