SANTEFin de la grève après dix jours de conflit à la clinique Confluent

Nantes: Fin de la grève après dix jours de conflit à la clinique Confluent

SANTELe personnel, qui dénonçait une dégradation des conditions de travail, a voté la reprise du travail mercredi soir
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

Le conflit aura été éprouvant. Mais il a pris fin mercredi soir. Après dix jours consécutifs de grève, le personnel de l'hôpital privé Confluent, à Nantes, a voté, à une courte majorité, la reprise du travail. Un accord a finalement été trouvé avec la direction à l’issue d’une médiation organisée dans les locaux de l’inspection du travail (Direecte). L’activité médicale, fortement perturbée depuis la semaine dernière, devrait revenir peu à peu à la normale.

Les salariés, qui avaient déjà été en grève en juin 2018, dénonçaient une « hausse de la charge de travail », un effectif « insuffisant » entraînant un « épuisement professionnel », et des salaires trop bas.

Ce « ras-le-bol » était accentué par les inquiétudes liées au processus de vente de la clinique par les médecins actionnaires. Le nouvel actionnaire majoritaire, sans doute un grand groupe hospitalier, devrait être connu avant l’été.

« Le mouvement laissera des traces profondes »

La direction avait récemment octroyé une prime de 1.000 euros par salarié dans le cadre du dispositif Macron et prévoit « dans un proche avenir » le versement « d’une participation et d’un intéressement significatifs ». Une revalorisation salariale a également été proposée. Elle s’est aussi engagée à sécuriser les emplois pendant au moins deux ans, malgré la vente.

« Les salariés sont à bout. Ça devient très dur à vivre. Il faut maintenant sortir la tête haute du conflit », estimait la CFDT mercredi matin. « Quoi qu’il arrive, le mouvement laissera des traces profondes », concluait-elle.

Installé en 2003 à la confluence de la Loire et de la Sèvre, l’hôpital Confluent est le seul établissement privé de la métropole nantaise à posséder un service d’urgences ouvert 24h/24. Il comptabilise plus de 53.000 hospitalisations complètes ou ambulatoires et près de 30.000 passages aux urgences par an.