JUSTICEPrès de Nantes, les 250 migrants du gymnase Jeanne-Bernard seront expulsés

Nantes: Les 200 à 300 migrants du gymnase Jeanne-Bernard seront expulsés d'ici à deux mois

JUSTICEUn délai de deux mois a été accordé par la justice, qui a rendu sa décision ce vendredi
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

Le tribunal d’instance de Nantes vient de rendre sa décision, ce vendredi matin. Les 200 à 300 migrants qui occupent depuis octobre le gymnase Jeanne-Bernard, à Saint-Herblain, devront quitter les lieux d’ici à deux mois. Propriétaire de cette salle de sport désaffectée, le diocèse avait demandé l'expulsion au motif que les conditions de vie y sont « indignes » et que le bâtiment présente des « risques pour la sécurité des occupants ».

« Ce n’est vraiment pas une surprise. Le constat général était que la situation n’était pas tenable. La crainte, c’était qu’il n’y ait pas de marge de manœuvre et que tout le monde se retrouve sur le trottoir », a déclaré Me Stéphane Vallée, avocat du collectif de soutien aux migrants. Ces deux mois de délai vont « permettre de s’organiser », a-t-il ajouté.

Trouver des solutions « dignes »

« La décision d’arrêter ce qui se vit là-bas est fondamental mais arrêter pour les mettre à la rue n’a pas de sens, on le dit depuis le début », a estimé Xavier Brunier, responsable de la solidarité au diocèse. L’hébergement des demandeurs d’asile est la compétence de l’Etat. La préfecture de Loire-Atlantique indique depuis plus mois que « le dispositif d’hébergement des demandeurs d’asile dans la région et en particulier à Nantes est saturé ».

Il est vrai que le nombre de demandes d’asile a fortement augmenté en Loire-Atlantique ces dernières années. Un travail est en cours avec la préfecture et les acteurs institutionnels afin de « trouver des solutions qui soient dignes », selon l’évêché.