Affaire Troadec: Le principal suspect, Hubert Caouissin, de retour dans la ferme de l'horreur
ENQUÊTE•Les enquêteurs sont revenus ce mardi dans la ferme d'Hubert Caouissin, où les corps des Troadec avaient été découvertsF.B. avec AFP
Un peu plus de deux ans après le quadruple meurtre de la famille Troadec à Orvault, près de Nantes, une reconnaissance de la ferme du principal suspect s'est déroulée en sa présence, ce mardi, à Pont-de-Buis-lès Quimerch (Finistère). C’est ici qu’Hubert Caouissin aurait déplacé les corps puis les aurait démembrés et brûlés. Sur ce terrain isolé, des restes humains, mais aussi des bijoux et des objets dérobés dans la maison du drame, avaient été découverts par les enquêteurs.
Hubert Caouissin est arrivé peu avant 14h dans un fourgon blanc aux vitres teintées. Il était attendu vers 9h mais sa venue a été retardée en raison d'un «problème d'extraction» à la maison d'arrêt de Nantes où il est incarcéré depuis les faits. Vêtu d'une veste rouge, l'ancien ouvrier de l'arsenal de Brest était équipé d'un harnais le reliant à un policier par une corde. Il s'est déplacé avec un groupe d'enquêteurs sur les bords de l'Aulne, qui longe sa propriété.
«Il (Caouissin) a répété ce qu’il avait déjà dit en essayant de préciser le plus possible l’endroit où il avait pu laisser des choses: des périmètres ont été circonscrits et sans doute que la police judiciaire reviendra sur place pour voir s’il y a des choses à trouver ou pas d'ailleurs», a expliqué l'un des avocats d'Hubert Caouissin, Thierry Fillion. Selon lui, «rien de particulier» n'a été trouvé mardi.
Bientôt une seconde reconstitution
Pascal (49 ans), Brigitte (49 ans), Sébastien (21 ans) et Charlotte (18 ans) avaient été tués le 16 février 2017 dans leur domicile familial. Beau-frère de Pascal Troadec, Hubert Caouissin avait avoué le 6 mars 2017 le meurtre des quatre membres de la famille à l’aide d’un pied-de-biche.
Un héritage de pièces d’or non partagé l’aurait poussé à venir espionner les Troadec chez eux à Orvault. Il a été mis en examen et écroué pour « assassinats » et « atteinte à l’intégrité d’un cadavre ».
Deux ans après, l’instruction continue et des zones d’ombre persistent, comme le vrai mobile du crime ou l’éventuelle préméditation. Une reconstitution, cette fois-ci dans la maison d’Orvault, devrait avoir lieu le 29 avril. Un procès n’est pas envisagé avant 2020.