L’annonce de l’abandon du projet de nouveau stade privé du FC Nantes, annoncée par Johanna Rolland en raison de l’enquête préliminaire visant Waldemar Kita, a fait l’effet d’un coup de tonnerre ce lundi midi. Elle n’a pourtant pas franchement surpris les opposants déclarés au projet. Au premier rang desquels figure l’association A La Nantaise, qui regroupe des « amoureux du FCN ».

« Tout le monde se doutait que ça allait finir par échouer, réagit Florian Le Teuff, président d’A La Nantaise. Ce qui arrive aujourd’hui à Waldemar Kita, dont le nom était cité dans l’affaire des Panama Papers, ne peut surprendre personne. Je rappelle que nos élus étaient prêts il y a un an à céder 23 ha [l’actuel parking et l’enceinte du stade de la Beaujoire] à M. Kita, sans mise en concurrence. On allait droit dans le mur. Heureusement qu’il y a des acteurs qui se sont mobilisés pour avertir le public et retarder l’échéance. »

La fin d’un « mauvais feuilleton » pour LREM

Au-delà de la situation personnelle de Waldemar Kita, Florian Le Teuff rappelle que le choix de la métropole d’envisager deux stades l'un à côté de l'autre était « de toute façon vivement critiqué ». « Les règles de transparence entourant la concertation publique n’étaient pas respectées », ajoute-il. «La présidente de Nantes métropole a saisi au vol le contexte pour se dépêcher de renoncer, en quatre jours, à un dossier géré à l'envers du bon sens, réagit Laurence Garnier, chef de file de l'opposition municipale. Cela démontre un manque de vision pour le développement du sport et pour l'aménagement du territoire.»

Pour Mounir Belhamiti, député LREM de Loire-Atlantique, Johanna Rolland a pris une « sage décision » qui vient clore un « mauvais feuilleton, dont le dernier épisode aura été celui du projet des deux stades ». Pour lui, ces rebondissements « auraient pu être évités si le projet, depuis son origine, avait été managé dans la transparence et en associant toutes les parties ».

« Dossier très mal géré » selon les écologistes

Julie Laernoes, chef de file des élus écologistes de la métropole, est également « satisfaite » du coup d'arrêt donné au stade. « C’était donner un chèque en blanc au foot business de Kita dont on savait déjà que ce n’était pas une personne digne d’une confiance inébranlable. Ce dossier a été très mal géré mais c’est une sage décision de Johanna Rolland de ne pas s’y enfermer, même si on aurait préféré qu’elle la prenne plus tôt, avant tout ce débat ridicule et polémique. »