FOOTBALLLes reports? «On subit, on s'adapte», selon le directeur billetterie du FCN

FC Nantes: Les reports? «On subit, on s'adapte», estime Benoît Guillou, directeur billetterie

FOOTBALLPour la 5e fois cette saison, un match de L1 du FC Nantes (contre Nîmes, ce dimanche à 15 h) a été reprogrammé à une autre date
David Phelippeau

David Phelippeau

L'essentiel

  • La rencontre Nantes-Nîmes, prévue samedi soir, a été reportée à ce dimanche (15h) à la demande de le préfecture en raison des «gilets jaunes».
  • C'est le cinquième match des Canaris en L1 reporté, dont trois à domicile.
  • Les reports successifs ne sont pas sans conséquence sur la billetterie.

Chaque semaine, depuis novembre et le début de la mobilisation des «gilets jaunes», toutes les journées de L1 charrient leur petit lot de matchs reportés. Le FC Nantes n’a évidemment pas été épargné. Encore ce week-end, les Canaris devaient initialement accueillir Nîmes le samedi soir. A la demande de la préfecture du 44, la Beaujoire accueillera la rencontre finalement ce dimanche à 15 h. C’est la cinquième fois (dont 3 à domicile) qu’un match du FCN en L1 est reporté du fait des « gilets jaunes » cette saison. Benoît Guillou, directeur billetterie, évoque les soucis engendrés par ces changements de date récurrents.

Les reports entraînent forcément une perte financière en recette billetterie ?

Nous sommes surtout concernés par les matchs à domicile. Et notamment ceux de Montpellier, joué le mardi 8 janvier à 19 h au lieu du samedi 15 décembre à 20 h, et de Saint-Etienne, disputé mercredi 30 janvier à 21 h au lieu du samedi 26 à 17 h. Ce sont ceux qui ont eu le plus d’impact en termes de billetterie et d’organisation. Nîmes c’est un moindre mal parce qu’il a été maintenu au week-end [dimanche au lieu de samedi]. Montpellier par exemple, on a fini à 15.000 personnes. On partait pour ce match sur 20.000 personnes. Entre Montpellier et Saint-Etienne, juste en recette billetterie, on a une perte sèche de 200.000 € (dont 50.000 € de remboursements).

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Frais d’annulation, de remboursement…

Au-delà de cette perte de recettes, on a des frais annexes pour des annulations, du temps passé par les opérateurs billetterie, par tous les agents et les personnes de l’accueil pour régler les problèmes de réclamations, les demandes de remboursement, l’annulation puis la convocation à nouveau du personnel pour venir les soirs de matches.

Le club est-il tenu de rembourser en cas de report ?

En termes de conditions générales de vente des clubs et elles sont identiques d’un club à l’autre, on n’est pas tenu de rembourser. Pour Montpellier et Saint-Etienne, les rencontres n’avaient plus lieu le week-end initialement prévu, le club a donc décidé de rembourser les personnes qui en faisaient la demande dans les délais imposés. Pour Montpellier, il y avait plus de deux semaines dans la mesure où la nouvelle date a été fixée assez longtemps après le report. En revanche pour Saint-Etienne, les délais étaient plus courts car nous avons été prévenus plus tard et le match a été fixé quelques jours après la date initiale. En revanche, pour Nîmes [dimanche], c’est assez confortable comme on reste sur le même week-end. Contrairement aux deux autres rencontres, on n’a pas proposé de remboursement vis-à-vis de ceux qui ont un billet qu’ils ne pourront utiliser.

Les supporters sont-ils compréhensifs ?

Globalement, les gens ne nous gueulent pas dessus quand les matchs sont reportés. Là, où il y a des tensions c’est quand des personnes s’y prennent trop tardivement pour demander des remboursements ou quand on ne procède pas à des remboursements dans des contextes moins exceptionnels. Après, ça nous met un peu en difficulté. On verra si cette saison - touchée par ce phénomène hors-norme et très particulier - a des incidences sur la campagne d’abonnements. Je n’espère pas.

Un dédommagement demandé aux instances ?

Le contexte [des « gilets jaunes »] est hors-norme. On le subit, on s’adapte. Les instances du foot français n’y sont pour rien. Le point sur lequel je préfère insister c’est l’anticipation sur la programmation des matchs [en Allemagne ou en Angleterre, les calendriers des journées sont connus bien en amont]. Dès que je vois mes contacts à la LFP, je leur en parle régulièrement. C’est un des sujets les plus importants pour nous.