REUNIFICATIONLoire-Atlantique: Déçus, les militants bretons s'en remettent à l'Etat

Loire-Atlantique: Déçus, les militants bretons s'en remettent à l'Etat

REUNIFICATIONLes élus de Loire-Atlantique ont voté contre le rattachement à la Bretagne ce lundi. Mais demandent à l'Etat un référendum décisionnel...
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

Ils réclamaient l’organisation d’une consultation populaire en Loire-Atlantique. Ils avaient même obtenu le soutien de 103.000 signataires. Mais le président du conseil départemental, Philippe Grosvalet (PS), a préféré organiser un vote au sein de l’assemblée, comme le prévoit le «droit d'option» de la loi NOTRe. Et les élus ont majoritairement voté contre le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne ce lundi. Forcément, les militants bretons sont « déçus ».

« Ça ne me surprend pas, les politiques défendent le système et leurs intérêts. Ils sont incapables d’écouter la population », réagit, dépité, Christophe, qui se présente comme un « simple partisan de la réunification ». Stéphane, membre de l’association Bretagne réunie, ne décolère pas. « Avant de voter, ils ont tous dit qu’ils n’avaient pas été élus pour ce projet mais ils donnent quand même leur avis [15 se sont abstenus sur 58 votes]. C’est de l’hypocrisie. Ça devrait être aux électeurs de Loire-Atlantique de s’exprimer. »

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

La pression sur l’Etat

Le président du conseil départemental avait expliqué qu’il ne voulait pas d’une consultation départementale dans la mesure où il n’y aurait aucune garantie que la décision serait suivie par l’Etat. « Le référendum sur Notre-Dame-des-Landes est encore dans toutes les mémoires. Je ne veux plus revivre ça », fait-il savoir. « Philippe Grosvalet déplace le problème, est convaincu Stéphane. On pouvait très bien commencer par consulter les électeurs pour connaître la réalité de la situation. La pétition prouve que c’est ce qu’ils attendent. »

Le conseil départemental n’a toutefois pas totalement fermé la porte à une modification des frontières régionales puisqu’il s’est prononcé ce lundi, à une large majorité, en faveur de la tenue d’un « référendum décisionnel » organisé par l’Etat. Ronan Dantec (EELV), sénateur de Loire-Atlantique favorable au rattachement, met la pression sur le gouvernement. « Cette demande du département est importante. Il serait inimaginable que l’Etat n’y réponde pas. » L’Union démocratique bretonne (UDB) dit la même chose.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Si référendum il y a, qui interroger ?

Mais quel serait alors le périmètre du référendum ? Philippe Grosvalet préconise d’interroger « tous les habitants concernés », c’est-à-dire ceux des « deux régions ». L’UDB, elle, estime que « la solution juste est de consulter les citoyens des cinq départements bretons [Loire-Atlantique incluse] uniquement ». Stéphane, de Bretagne réunie, partage cet avis. « Quand il y a divorce dans un couple, on ne demande pas à la personne quittée si elle est d’accord », considère-t-il. La balle est désormais dans le camp de l’Etat.